Violence à
Cuba
Fara Armenteros, UPECI
LA HAVANE, mai - A Cuba, comme dans n'importe quelle partie du monde, les
morts par actes de violence endeuillent les foyers de nombreuses familles, mais
les médias nationaux, absolument contrôlés par le Parti
Communiste, ne parle pas de ce thème. La violence augmente dans l'Ile
pour des motifs différents, parmi lesquels se distinguent la perte des
valeurs, la politisation de l'éducation et la pénurie généralisée
dont souffrent les gens.
Des actes de violence ont lieu dans n'importe quelle province du pays, et la
capitale, évidemment, n'est pas exempte de cette plaie.
Récemment, le 4 avril, des habitants du quartier Santa Amalia, dans
la municipalité Arroyo Naranjo ont été témoins de
comment un individu poignardait son ex épouse. La victime suppliait qu'on
ne la blesse plus, mais l'homme a continué à enfoncer le couteau
dans son corps. "La jeune femme est morte à cause des blessures",
se souvient un témoin de ce fait sanglant.
Une partie de la dissidence havanaise déplore encore la mort de la
syndicaliste indépendante Johanna González, également
poignardée par celui qui avait été son mari.
Mais ces cas sont seulement deux exemples de femmes tuées par leurs
ex époux. Il y a d'autres formes de violence. Il y a de la violence dans
la queue pour le pain, aux arrêts d'autobus, sur les marchés, dans
les écoles et dans les foyers, où souvent on se bat pour un tube
de dentifrice ou pour une bouteille de détergent liquide.
Quelquefois la violence est subtile, d'autres fois tragique et brutale comme
dans le cas de ces deux femmes, et souvent c'est la violence policière
comme celle dont a souffert le dissident du Parti Démocratique 30
Novembre Ramón Santiago López lorsque, à l'aube, des agents
de la police politique l'ont arrêté à Régla, l'ont lâché
aux environs de la capitale et en rentrant chez lui a été attaqué
de façon suspecte par deux jeunes à bicyclette. Deux mois après
l'agression il ne s'est pas encore récupéré de ses
blessures.
La violence, dans toutes ses manifestations possibles, existe à Cuba.
La différence avec les autres pays c'est que le gouvernement et les médias
manipulent l'information à ce sujet.
Traduction: Genevieve Tejera
[
NOUVELLES ]
Cette information a été transmise par téléphone,
puisque le gouvernement de Cuba ne permet pas l'accès privé à
Internet aux citoyens cubains. CubaNet ne demande pas l'exclusivité à
ses collaborateurs et autorise la reproduction de ces articles, à
condition que Cubanet soit mentionné en référence. |