CUBANET

8 mai 2001



Prix à la servilité gouvernementale

Luis Viño Zimerman, UPECI

LA HAVANE, mai - María Luisa est l'une de ces personnes d'une loyauté illimitée envers le gouvernement de Fidel Castro. Elle n'admet pas la moindre critique du régime cubain. Elle ne se lie pas non plus avec des personnes considérées "désaffectées du processus révolutionnaire". María Luisa est une personne parfaitement "intégrée" : elle est secrétaire de Surveillance du Comité de Défense de la Révolution (CDR) du pâté de maisons, secrétaire de bloc de la Fédération des Femmes Cubaines (FMC), officier des Milices des Troupes Territoriales (MTT), militante du Parti Communiste de Cuba (PCC) et est employée comme chef d'étage dans un magasin où l'on doit payer en devises (TRD).

María Luisa a un compère qui était journaliste officiel, mais comme l'homme est passé dans les rangs de la presse indépendante elle a cessé de le fréquenter et a interdit à sa fille - la petite Chelsi, 7 ans – qu'elle rende visite à son parrain, qui habite dans la maison contiguë à celle de María Luisa.

Pendant les marches du peuple combattant que convoque le gouvernement cubain María Luisa est toujours présente et défile toujours très près du gouvernant Castro. Elle se vante de cela et montre toujours les photos qui sont la preuve de ces manifestations politiques.

Ainsi, le premier mai dernier la servile María Luisa a dormi sur la Place de la Révolution (ancienne Place Civique José Martí) pour être –comme toujours – parmi les premiers. Elle a crié des consignes contre l'"impérialisme" jusqu'à en perdre la voix. Ses voisins l'ont vue à la télévision.

Lorsqu'elle est arrivée chez elle, María Luisa a été acheter du lait pour sa fille Chelsi, mais une grande surprise l'attendait : le document lui communiquant qu'on ne vendrait plus de lait à la petite fille parce qu'elle était arrivée à son septième anniversaire. A cet âge, par loi, les petits cubains ne reçoivent plus leur quota de lait frais.

Désespérée, María Luisa a couru chez elle et a raconté à ses voisins ce qui était arrivé. Alors, elle a essayé d'acheter du lait au marché illégal mais n'a pas pu, parce qu'aucun vendeur qui opère au marché noir n'ose vendre des produits à une personne qui pourrait le dénoncer.

María Luisa est alors allée voir le compère qu'elle avait auparavant répudié et l'homme, sans rien lui reprocher, lui a donné une certaine quantité de lait en poudre pour résoudre la crise.

En sortant de la maison de son compère, María Luisa était contente et ennuyée à la fois. Soudain, une voix inconnue a rompu le silence de la nuit :

- María Luisa, c'est le prix de ta servilité gouvernementale : maintenant ta fille n'a pas de lait !

Traduction: Genevieve Tejera

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