On
empêche un journaliste indépendant réfugié politique de sortir
du pays
LA HAVANE, le 16 mars (Maria de los Angeles Gonzalez Amaro,
UPECI) - Le journaliste indépendant Oswaldo de Cespedes
et sa famille ont reçu l'interdiction de monter dans
l'avion dans lequel ils devaient partir légalement
de Cuba le 15 mars en qualité de réfugiés
politiques.
La communication qu'ils ne pouvaient pas sortir du pays a
été donnée à Cespedes à
l'aéroport international José Marti, situé
dans la ville de La Havane, quelques minutes avant de monter
dans l'avion.
« Un fonctionnaire du Ministère de l'Intérieur
(MININT) qui a dit être 'chargé de s'occuper
des émigrants' m'a communiqué que notre permis
de sortie avait été révoqué »
- a précisé le journaliste ce matin.
Ce qui attire l'attention c'est que autant Cespedes que sa
famille ont tous leurs documents en règle et qu'auparavant
la Direction Municipale d'Emigration du Ministère de
l'Intérieur leur avait délivré le permis
de sortie ou « carte blanche », comme on appelle
populairement cette autorisation.
Malgré cela, le journaliste n'a même pas eu
une explication de ce qui arrivait.
« Le fonctionnaire qui a empêché notre
départ m'a envoyé à la Direction Nationale
d'Emigration et de l'Etranger. De là ils m'ont envoyé
à l'instance municipale de cette entité du Ministère
de l'Intérieure » - explique Cespedes.
Le reporter est allé à cet endroit, situé
dans la municipalité havanaise 10 Octobre, mais à
midi ils attendaient encore que la major Esther leur donne
« une réponse sur le refus de dernière
minute ».
Maintenant Oswaldo de Cespedes et sa famille devront vivre
à l'intempérie ou chez un membre de leur famille
ou chez des amis qui puissent les héberger, puisque
leur logement et leurs biens meubles ont été
confisqués 24 heures avant le voyage, comme est établi
par la norme nationale établie par le gouvernement
de Cuba à ce sujet.
Ces derniers temps, la police politique a incorporé
ses techniques répressives à la façon
d'empêcher que les dissidents sortent de Cuba, ceux
qui ont obtenu la condition de réfugiés politiques.
Selon une version non confirmée de dernière
heure, le journaliste a été informé de
problèmes non définis avec ses bagages, ensuite
on lui a dit qu'il n'y avait aucun inconvénient et
qu'il pourrait sortir du pays jeudi prochain.
Malgré cela, quelques organisations qui défendent
les droits de l'homme avec leur siège dans l'Ile ont
commencé à faire des investigations à
ce sujet pour rédiger un rapport et l'envoyer au Programme
des Nations Unies pour les Réfugiés.
Traduction: Genevieve Tejera
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