Un prisonnier
politique sera accuse d "outrage envers Fidel Castro"
LA HAVANE, le 15 juin (Carmelo Díaz Fernández, APSIC)
Le prisonnier politique cubain Randy Cabrera Mayor sera maintenant accusé
doutrage envers la personne du gouvernant Fidel Castro.
Cabrera a été transféré au siège du Département
de la Sûreté de lEtat (DSE) de la ville de Guantánamo
où il paraît quon prendra ses déclarations à ce
sujet.
Des sources dignes de foi ont informé le délégué
dans cette région du Conseil Unitaire de Travailleurs Cubains (CUTC),
Eusebio Rey, que Cabrera a commencé une grève de la faim pour
protester contre ce quil considère une accusation injuste.
Malgré cela, après quatre jours sans prendre daliments
Cabrera a du cesser ce genre de protestation parce que son état physique
sétait détérioré à lextrême
à cause de la sous alimentation et des mauvais traitements dont il est lobjet
avec les autres prisonniers de la prison provinciale de Guantánamo, où
ils le maintiennent reclus.
Le Major de la Direction de Prisons et Geôles du Ministère de lIntérieur
et chef du pénitencier de Guantánamo, Jorge Chediak, accuse
Cabrera davoir écrit des devises anticastristes dans la "solera"
(cellule avec toit de grillage où ils sortent les prisonniers pour quils
prennent lair).
Des sources dissidentes ne sont pas daccord avec cette version et ont
déclaré à lAPSIC quil sagit dune
cause fabriquée par la police politique pour se venger de Cabrera parce
que celui-ci est un membre marquant de lassociation des Prisonniers
Politiques "Pedro Luis Boitel" et quil sort continuellement du pénitencier
des notes qui dénoncent les violations qui sont commises ici contre les
prisonniers politiques en particulier et les prisonniers communs en général.
Randy Cabrera Mayor purge 26 ans de prison pour les délits présumés
de "sortie illégale du pays" et "évasion".
Avec cette nouvelle accusation il pourrait voir augmenter considérablement
la peine quil doit purger.
En contraste, lorsque Fidel Castro a été fait prisonnier après
lassaut de la caserne Moncada il sest prononcé publiquement
et de façon réitérée contre le président dalors
du pays, Fulgencio Batista, et il na jamais été eu de
jugement pour cela. Mais, maintenant, le
code pénal en vigueur
donne comme délit nimporte
quelle critique envers le premier mandataire.
Traduction: Genevieve Tejera
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