CUBANET

7 juin, 2001



Des touristes cubains à Cuba


Tania Díaz Castro

LA HAVANE, juin – Je ne sais pas si ce qui arrive à Cuba arrive dans un autre pays du monde: des Cubains nés et élevés ici viennent faire du tourisme dans l’Ile des années après avoir émigré. Même ceux qui sont partis non pas pour des problèmes politiques visitent Cuba seulement lorsqu’ils obtiennent la citoyenneté américaine, par peur des représailles des autorités du régime castriste.

Mon ami Pepe est venu pour la deuxième fois à Cuba, où il a passé plusieurs semaines. Il a loué avec des dollars une maison dans la zone de la plage de Guanabo, a acheté de la nourriture pour lui et toute sa famille – celle d’ici et celle de la-bas – dans les magasins où il faut payer en devises, a loué une Jeep (à cause des trous dans les rues) en dollars également et il a même acheté de l’essence au marché noir.

En dernier, il a visité Varadero pendant plusieurs jours pour se souvenir des anciens temps, lorsque étant enfant il allait dans un simple autobus avec d’autres amis et amies et se logeaient pour peu de pesos dans une pension. A Varadero, m’a raconté Pepe, il s’est senti comme un touriste milliardaire et allait avec une petite plaque à son poignet droit pour pouvoir se promener dans toute la péninsule de Hicacos sans être ennuyé par la police.

- J’ai vu Cuba comme la vit Christophe Colomb en la découvrant. Fascinante! – m’a-t-il dit.

Il a pu savourer des dîners traditionnels avec langouste et crevettes, d’ingénieux cocktails, faire des promenades en bateau, des expéditions...

- Mais je m’en vais avec l’énorme douleur à la poitrine de penser que le travailleur cubain ne peut pas faire la même chose que moi – a-t-il ajouté.

Cependant, Pepe n’a rien vu. Quand je le lui ai assuré, il m’a clarifié qu’il avait bien remarqué les installations commerciales déprimantes pour les Cubains de Cuba, qui offrent leurs produits de très mauvaise qualité en monnaie nationale. Je continue à lui dire qu’il n’a rien vu et il me raconte qu’il a visité des taudis à La Havane où des familles nombreuses dorment sous des toits consolidés, sur le point de tomber, qu’il a visité le cabaret Tropicana et a pu se rendre compte que là il n’y avait pas de Cubains profitant du spectacle, et que même lui s’est senti comme un animal rare.

- Venir à Cuba comme touriste c’est le bordel ! – s’est-il exclamé.

Et moi, je ne sais pas pourquoi, je l’ai bien compris. Parce que rien de ce que m’a dit mon ami Pepe ne m’a étonné. Même pas que, pour venir à Cuba, il avait utilisé ses économies de l’année comme ouvrier textile dans une usine de New Jersey.

Traduction: Genevieve Tejera

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