La Sûreté
de lEtat piétine une journaliste cubaine
LA HAVANE, le 31 mai (María Elena Rodríguez) Des
officiers du Département de Sûreté de l'Etat (DSE) ont
convoqué hier de façon trompeuse et ont interrogé pendant
trois heures la journaliste Ohalys Víctore.
Madame Víctore a reçu une convocation pour se présenter
le 30 mai au bureau qui lui correspond de la Carte d'Identité (qui dépend
du Ministère de l'Intérieur chargé de proroger le document
qui identifie tout Cubain). Lorsque la reporter s'est présentée
dans l'endroit, au lieu d'être reçue par la fonctionnaire Elvira
(signataire de la convocation), elle a été reçue par deux
membres du DSE.
L'un des officiers, qui dit s'appeler "Jésus", lui a dit : "Nous
avons été te chercher parce cela fait un an et quelques jours
depuis le dernier interrogatoire que nous t'avons fait".
Après cela, Víctore a été l'objet de plusieurs
menaces.
Parmi les questions, les agents du DSE ont rappelé à la
journaliste que bien qu'elle possède un visa pour émigrer aux
Etats-Unis comme persécutée politique ce corps répressif ne
lui accordera pas le permis de sortie (appelé "Carte Blanche" à
Cuba) jusqu'à ce qu'elle cesse d'envoyer ses nouvelles à des médias
situés en dehors du pays principalement à Miami.
"La douleur de la prison est désagréable, et toi tu as
commis plusieurs délits. Ton dossier d'émigration c'est moi qui
l'ai, et tu t'en iras le jour où je le déciderai", lui a
indiqué ce nommé Jésus.
Pour sa part, Ohalys Víctore a déclaré à
Cuba-Verité qu'elle n'a jamais commis de délit et que s'ils la
mettent en prison ou s'il lui arrive un malheur personnel, elle en accuse le
DSE.
La journaliste, de 23 ans, la veille du jour où elle a été
menacée par les gendarmes a été victime d'un fait
inexplicable. Celui qui fut le directeur de l'Agence Cuba Voz, Reinaldo Marcos
Marrero, a pénétré par effraction dans le logement de Vítore,
où il a fait un scandale public (en présence des voisins de la
reporter) et l'a menacée avec une arme blanche pour emporter un appareil
de fax qui était installé sur le téléphone de Víctore.
"Il est arrivé tendu et en pleurant, et m'a dit qu'il mettrait
un coup de couteau à qui que ce soit, pendant qu'il mettait le fax dans
son sac à dos. Il l'a emporté" a révélé
la journaliste de Cuba Voz.
En plus, madame Víctore a assuré que pendant tout le mois de
mai elle a été l'objet d'un harcèlement continuel par téléphone,
principalement au petit matin, par différentes personnes qui disent être
membres de la Sûreté de l'Etat.
Traduction: Genevieve Tejera
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