CUBANET

1er juin, 2001



Le Pain de Paris et la monnaie des autres


Amarilis Cortina Rey, Cuba-Verité

LA HAVANE, mai – Lorsque vous entrez dans la cafétéria Pain de Paris, qui se trouve près de l’arrêt de la Víbora dans la ville de La Havane, vous avez l’impression d’être dans un autre pays.

Les vitrines arborent une grande variété de gâteaux et de confiseries qui, selon la publicité de cette chaîne de magasins en dollars, sont de la meilleure qualité.

L’air conditionné, le sol brillant, les tables, les couleurs des gâteaux et l’odeur agréable font de l’endroit une invitation à manger n’importe quelle de ses denrées.

Lorsqu’on s’en va, évidemment sans n’avoir rien goûté de tout cela, une réclame attire l’attention : "Petits déjeuners, goûters et desserts".

Comme l’assoiffé est entré un instant au Pain de Paris par curiosité et pour se rafraîchir un peu avec la température agréable qui y règne, en sortant de l’établissement il se rend compte que de l’autre côté de cette utopie pour la bourse du Cubain moyen il y a un "boui-boui" où peut-être il pourrait boire et manger "quelque chose".

Construit de façon rustique, un comptoir situé sur le trottoir de ce qui autrefois était un marché agricole, offre du pain avec goyave, des croquettes et des jus de fruits, et bien que ne l’indique aucun slogan, de la pire des qualités.

Dans ce "boui-boui", qui ne pourrait jamais songer à faire concurrence avec son voisin le Pain de Paris, il n’y a pas d’air conditionné, ni de plancher brillant, ni d’odeurs agréables. Au contraire, les mouches semblent avoir pour but que les clients s’en aillent de l’endroit dans un temps record.

Evidemment, dans le "boui-boui" les produits se vendent dans la monnaie à nous, pesos cubains, tandis que dans le Pain de Paris dans celle des autres, les dollars, si critiques dans d’autres temps.

Ces différences établies par le gouvernement provoquent, parmi d’autres questions, qu’en long et en large de l’Ile les gens voient comme naturel ce que personne par peur n’ose publiquement critiquer.

Alors, celui qui ne reçoit pas de dollars de membres de sa famille, amis ou ennemis à Miami ou d’autres endroits, celui qui n’a aucun commerce illicite qu’il l’aide à obtenir les "fulas" – comme on appelle aussi à Cuba la monnaie d’Amérique du Nord – devra continuer à observer les friandises du Pain de Paris dans la devanture.

Traduction: Genevieve Tejera

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