CUBANET

31 juillet, 2001



Cuba dans les statistiques des Nations Unies


Manuel David Orrio, CPI

LA HAVANE, juillet – Bien que la Constitution de la République de Cuba établisse comme l’un de ses principes fondamentaux celui que les élus rendent des comptes aux électeurs, ce qui implique que ceux-ci aient la capacité réelle de s’informer sur les actions des "élus", ainsi que des résultats de leur gestion, on sait bien le caractère euphémique avec lequel le monde réel de l’île se compare avec le principe mentionné.

Aujourd’hui, le Cubain commun pourrait être l’un des citoyens de la planète le moins informé de ses conditions, aussi bien à cause de la censure établie par le gouvernement de Fidel Castro que pour son faible accès aux courants d’information, celles-ci entendues par les termes des Nations Unies.

Ce qui est pire, et vraiment honteux dans l’affaire c’est que Cuba dispose d’une capacité respectable de captation de statistiques sur tout ce qui est humain –et même divin- et qui arrive dans l’île. Son bureau national sur cet aspect de la vie se distingue par une stabilité et une expérience de ses spécialistes que l’on peut qualifier de méritoire, en le comparant à d’autres organismes de l’administration d’état de Cuba. Son directeur, Fidel Vascos González, est depuis plus d’un quart de siècle à la tête de celui-ci.

Non seulement le Cubain normal est victime de la censure en statistiques du gouvernement de Fidel Castro, il l’est aussi du système des Nations Unies, profondément compromis avec la défense des droits de l’homme dans son universalité et intégralité. Pour cela, et bien que l’île compte avec la capacité mentionnée de s’informer et d’informer, Cuba apparaît comme l’un des pays du monde qui donne le moins d’information au système mentionné.

Il faut seulement citer cet exemple: si l’on consulte le Rapport de Développement Humain du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) correspondant à l’année 2000, on pourra constater que des 285 indexes de statistiques fournies sur Cuba, celui-ci seulement informe dans le cas de 128, pour une couverture d’à peine 45 pour cent. On avait l’habitude de dire en espagnol de Cuba que l’on "a été du sublime au ridicule", pour illustrer une situation dans laquelle on va du meilleur au pire. Et bien, la "sublime" censure de l’île l’est lorsqu’elle se tait sur les indexes de délinquance, et également elle tombe dans le "ridicule" en passant sous silence la consommation de cigarettes par adulte, dans un pays où on sait de trop que l’habitude de fumer est majoritaire. Oscar Espinosa Chepe, économiste indépendant qui habite dans l’île, a qualifié cette situation du nom de "panne de statistiques", un peu pour ironiser sur l’impacte sociologique qui se produit dans la population, semblable de certaine façon à la très réelle et concrète "panne" du service électrique, dont souffrent encore les Cubains.

Cette "panne de statistiques" dont est victime ni plus ni moins le rapport principal des Nations Unies sur le thème des droits de l’homme –identifié par une dépolitisations digne d’éloges- conduit à l’ineptie de que les spécialistes du PNUD ne peuvent pas calculer, dans le cas cubain, des indicateurs fondamentaux comme les indexes du Développement de Genre et de Potentialité de Genre, qui mesurent le progrès de l’égalité entre l’homme et la femme. Et "la panne" en arrive si loin qu’elle rend hautement questionnable le 56e rang occupé par Cuba dans l’Index du Développement Humain intégral, par lequel pour lui-même, pour ne pas compter pour son calcul le produit interne brut par tête de Cuba, exprimé en dollars, pour cela les spécialistes ont du mettre la main à la moyenne des Caraïbes, bien plus élevée que celle de l’île, ce qui pour cette raison bénéficie la qualification reçue par Cuba, d’une manière totalement non méritée.

De tels secrets sont un avertissement de la nécessité d’exiger des statistiques du gouvernement de Fidel Castro. Et encore plus, lorsque l’on sait que dans l’île on tient compte de tout. Même du divin.

Traduction: Genevieve Tejera

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