CUBANET

19 juillet, 2001



Les lois qui "ajustent" les Cubains


Amarilis Cortina Rey, Cuba-Vérité

LA HAVANE, juillet – Lorsqu’on analyse froidement la quantité de lois d’interdiction auxquelles les Cubains sont assujettis, je me souviens d’une phrase de l’argot populaire très utilisé ces temps-ci: "Ici on ne peut même plus vivre !"

Des lois, des décrets-lois, des régulations, des résolutions, des contrôles de tout genre dans le pays qui a le plus de pagaille du monde font de la vie des Cubains une vraie tragédie. Ici tout est illégal.

Malgré cela, avec les bas salaires que paie l’état socialiste et le haut coût de la vie qu’impose l’état socialiste les Cubains se voient obligés à "inventer", comme on appelle par ici l’action d’obtenir à n’importe quel prix des entrées économiques supplémentaires. Et, sans aucun doute, les "inventions" sont constantes et de tout genre parce que les gens résistent.

Un bon exemple de contrôle d’état sont les permis de travail pour son propre compte qu’a accordé l’état il y a quelque temps. Ces activités impliquent une série de contrôles, inspections, amendes et tant de problèmes que beaucoup de ces travailleurs ou personnes à leur compte ont choisi de rendre le permis ou la licence et de continuer l’"invention" par d’autres voies plus dangereuses, mais moins compliquées.

Le comble des fonctionnaires d’état pour contrôler l’initiative privée est arrivée au point de donner des amendes à un vieillard pour vendre des fruits récoltés dans le jardin de sa maison.

Chaque année qui passe augmentent les "lois qui ajustent" la vie des cubains, et augmente le nombre ce ceux qui reçoivent des amendes ou terminent dans une de ces centaines de prisons qui existent dans l’île.

De nombreuses personnes consultées à ce sujet pensent que l’état doit libérer l’initiative privée puisque, selon eux, ce serait la solution de la plus grande partie des problèmes qui nous affectent aujourd’hui.

Pour leur part, les médias de presse nationaux (tous aux mains de l’état) se limitent à répéter que les Cubains émigrent pour des raisons économiques et encouragés par les vitrines du capitalisme.

Malgré cela, de nombreuses personnes pensent que le manque de libertés –parmi celles-ci la liberté de travailler librement et de développer n’importe quelle initiative- est la cause de ce que les Cubains s’en aillent de Cuba. "Nous sommes prisonniers derrière les grilles du communisme", a dit quelqu’un.

Il est possible que la Loi d’Ajustement Cubain ait eu une influence ou influe plus que l’état cubain sur quelques personnes et que celles-ci risquent leurs vies et font face à la mer. Mais ce qui détermine qu’il y ait des milliers et des milliers d’émigrants potentiels dans l’île (qui augmente chaque jour) sont les lois qui les "ajustent" à une vie d’incertitude et de désespoir illimité.

Les lois et régulations se succèdent jour pour jour. Par exemple, un médecin qui est venu rendre visite à sa famille a été renvoyé aux Etats-Unis sans qu’il ait pu sortir un pied de l’aéroport José Martí de La Havane. Les autorités ont informé au médecin qu’il y avait une nouvelle loi par laquelle les médecins-déserteurs ne pouvaient pas visiter leur pays d’origine.

"Cette loi est entrée en vigueur il y a deux semaines", a été l’explication qu’on a donné au spécialiste.

Par les lois cubaines il y a des personnes qui ont un visa pour émigrer, mais le Ministère de l’Intérieur leur refuse le permis de sortie par "décision" du dit organisme.

Il y a également des lois qui obligent tout cubain avec visa à payer autour de 900 dollars a l’état socialiste qui paie les salaires en pesos. Logiquement, la plupart des fois les possesseurs de visas n’ont pas cet argent ni qui peut le leur envoyer de l’étranger.

Quel chemin reste-t-il à ces pauvres gens ?

Et bien, il y a une loi physique qui dit qu’à toute force on oppose une autre. Action et réaction. Et la réaction des cubains envers tant d’oppression a été et est de s’échapper de l’état qui les écrase, bien qu’il y ait quelqu’un qui dise le contraire.

Traduction: Genevieve Tejera

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