CUBANET

4 juillet, 2001



Des manifestations contestataires au rythme de conga de Santiago


Luis Alberto Rivera, APLO

SANTIAGO DE CUBA, juillet – Depuis quelques jours, les congas de Santiago servent à un nombre non déterminé de personnes pour manifester, à toute voix, leur dévotion au gouvernement communiste.

Au battement des tambours et aux notes aiguës des trompettes chinoises, les santiagais dansent et "se déroulent" par les rues jusqu'à la fatigue. Les 'comparses' sont en compétition pour atteindre la première place.

Chaque année ces congas improvisent des chœurs selon les nécessites politiques du moment. L'année dernière, par exemple, on chantait en chœur des refrains favorables aux tribunes ouvertes et au retour de l'enfant Elián González Brotons.

La conga d'un quartier visite aussi celle des autres pour faire voir qui a le meilleur son et fait des improvisations plus fréquentes et collantes.

Malgré cela, cette année les petits chœurs se sont centrés avec dissimulation sur l'évanouissement récent de Fidel Castro dans une manifestation politique effectuée à La Havane.

Le 29 juin dernier la conga de San Agustín a rendu visite à celle de Paso Franco et on a entendu le refrain suivant: "Le perroquet s'est évanoui pour parler autant".

Tous les ans les agents de la police nationale répriment les disputes qui ont l'habitude d'accompagner ces festivités carnavalesques, il y a même eu des bagarres tumultueuses. Malgré tout, cette fois le refrain du perroquet évanoui a fait que les gendarmes commencent à donner des coups de bâtons dans la zone du chœur. Apres le conflit s'est généralisé.

Ce journaliste a pu constater le "combat" entre les policiers et les danseurs de conga qui a eu lieu ce jour là dans la populaire rue Trocha.

Les militaires distribuaient des coups sans discrimination avec leurs tonfas (bâton en forme de "L" utilisé dans certains arts martiaux), mais ceux du refrain étaient si nombreux que plus de coups ils donnaient plus on entendait l'air du perroquet évanoui. Il y eut des têtes rompues on quantité considérable.

Malgré le sang répandu, la seule manière de faire taire ceux du refrain incessant fut lorsqu'ils ont fait taire les musiciens. Tant qu'il y eut des trompettes et tambours on a entendu le cantique du perroquet évanoui. "Arrêtez, arrêtez" ont-ils ordonné à ceux qui jouaient les instruments.

Il y eut des arrestations mais on ne sait pas leur nombre et où ils se trouvent.

Traduction: Genevieve Tejera

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