Scandale sexuel dans une école
pré-universitaire de Santiago de Cuba
SANTIAGO DE CUBA, LE 29 janvier (Luis Alberto Rivera, APLO) Onze
professeurs de l'Institut Pré-universitaire Professionnel « Antonio
Maceo », situé à moins de quatre kilomètres au sud de
Santiago de Cuba, sont impliqués dans un scandale sexuel.
L'un des éducateurs est toujours arrêté avec accusation
de proxénétisme, pornographie et corruption de mineurs. Le reste
est en liberté sous caution jusqu'au jour du jugement et on les accuse
d'avoir eu des relations sexuelles avec plusieurs élèves de cet établissement.
Tous ont été expulsés de l'école Antonio Maceo.
Jorge Clavijo, professeur d'éducation physique, avait établi
une sorte d'agence de services sexuels pour étrangers dans laquelle se
trouve impliqué un nombre non précisé d'élèves
du pré-universitaire en question.
Selon des sources liées au pré-universitaire, Clavijo établissait
les contacts avec les étrangers, fixait le prix en dollars, sortait de l'école
dans son auto les étudiantes pour qu'elles aillent aux rendez-vous, se
faisait payer le service sexuel, ramenait les filles au centre d'enseignement et
leur donnait un pourcentage des gains.
Un fait significatif est que l'Antonio Maceo a des antécédents
d'autres scandales sexuels, bien que de moindre envergure que l'actuel.
Selon nos sources, depuis trois années scolaires on expulse des
professeurs pour avoir des relations sexuelles avec les élèves.
Plusieurs parents avaient déjà indiqué leur préoccupation
en ce sens, mais, semble-t-il, on n'avait pas adopté les mesures pour empêcher
ces actes.
L'école Antonio Maceo est un internat de niveau pré-universitaire,
avec un nombre d'inscrits proche des 2 mille étudiants dont les ages
oscillent entre 14 et 17 ans. Des jeunes qui ont eu un haut rendement académique
dans l'enseignement Secondaire de Base, requis pour s'inscrire dans ces centres
appelés professionnels, et qui pour entrer dans l'établissement
doivent premièrement se soumettre à un examen d'entrée.
Selon nos sources, qui ont demandé ne pas être identifiées,
la Direction du pré-universitaire a informé que les activités
sexuelles entre professeurs et élèves, ainsi que la vente de
services sexuels aux étrangers, ont été détectés
pendant une investigation commencée en décembre 2000 après
qu'un étudiant ait dénoncé que sa fiancée (également
élève d'Antonio Maceo) était continuellement harcelée
par l'un des professeurs impliqués dans le scandale.
La APLO a interviewé plusieurs personnes, parmi elles des parents
dont les enfants étudient dans l'Antonio Maceo, et a pu percevoir qu'après
le scandale il y a une tendance croissante pour ne pas permettre que des
mineures s'inscrivent dans cette installation du Ministère de
l'Education.
Une version non confirmée se répand par des rues de Santiago
de Cuba. Selon elle, Clavijo (le professeur arrêté) envoyait vers
la Jamaïque des photos de scolaires nues dans le but de les «
promouvoir » sur le marché international du sexe.
Une variante du commentaire antérieur assure que des fonctionnaires
cubains à l'étranger ont informé la direction du pays au
sujet des photographies des jeunes personnes nues.
Malgré cela, il y en a qui pensent qu'il s'agit de rumeurs mises en
route par le gouvernement lui-même (ou par la contre intelligence) pour
cacher sa responsabilité dans le scandale.
Ce qui est vrai c'est que les investigations continuent, que la presse
officielle n'a absolument rien dit sur le scandale et que l'on ne connaît
pas la magnitude réelle des faits.
Traduction: Genevieve Tejera
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