Mouvement Syndical Independant de
Cuba
Le nombre d'accidents du travail dans
le secteur touristique est élevé
LA HAVANE, le 24 janvier (Aleida Godinez Soler) Les accidents du
travail et les facteurs de risque qui les rendent possible ont continué à
être alarmants à la fin de l'an 2000. Le bureau central d'emplois
du tourisme dans la capitale a fait connaître les noms de huit
travailleurs appartenant à l'entreprise Cubanacan, TransTur, CubaTur et
la chaîne hôtelière Isla Azul, qui sont décédés
à cause d'accidents de travail jusqu'au mois de décembre dernier,
comme a été publié en novembre 2000, lorsque l'information
a circulé.
Les victimes, sept hommes et une femme aux ages compris entre 25 et 45 ans,
ont perdu la vie pendant qu'elles travaillaient dans les compagnies qui les
employaient. Parmi les causes des accidents on signale la conduite de véhicules
à grande vitesse, la mauvaise signalisation des facteurs de risque dans
les zones de travail, ainsi que la non-application de la résolution #23
de 1998, stipulée par le ministère du Travail et de la Sécurité
Sociale, qui indique aux administrations qu'elles doivent évaluer et résoudre
les facteurs qui peuvent provoquer des décès et des accidents.
Selon cette même source, à cause d'accidents du travail dans la
période, 477 travailleurs ont été blessés, et n'ont
pas pu travailler pendant 13.331 jours, ce qui veut dire que chaque travailleur
blessé a perdu 29 jours de travail en moyenne, en diminuant de cette manière
son pouvoir d'achat.
D'autre part, les licenciements continuent. Pendant l'année qui s'est
terminée récemment, des dizaines de travailleurs on été
expulsés de leurs centres de travail pour des raisons très
dissemblables, parmi lesquelles on trouve, et en plus grand nombre, celles en
relation avec une sortie illégale du pays.
Des sources des syndicats indépendants ont dénoncé dans
cette capitale le licenciement de Maître Marcelino Carbajal Peña,
qui travaillait comme professeur dans l'école d'Initiation Sportive
Provinciale de Las Tunas, qui dans un acte de désespoir a essayé
d'émigrer aux Etats-Unis en traversant l'Etroit de Floride. Carbajal Peña
est retourné au travail après le voyage frustré, mais après
plusieurs jours il a été convoqué au bureau du directeur de
l'établissement et on lui a officiellement présenté une résolution
où il est indiqué « qu'il a été démasqué
comme traitre de la Révolution et que pour cette raison il a perdu les
conditions politiques qui conviennent pour former les nouvelles générations
de Cubains ».
On a également rapporté les licenciements des travailleurs
Adrian Acosta, qui travaillait dans l'usine d'huile de la municipalité de
la capitale Regla, et Pabla Reyes Rodriguez, qui travaillait dans l'embarcadère
de pêche de la même localité.
Traduction: Genevieve Tejera
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