Dans les « maisons des
grands-parents » la nourriture est immangeable
LA HAVANE, le 16 janvier (Silvio Herrera, AFPCP) Les anciens de ce
que l'on appelle les « maisons des grands-parents », sortes d'asiles
de jour de la ville de La Havane, sont très mal nourris.
Il y a quatre mois que les petits vieux reçoivent seulement une
maigre ration qui consiste en riz, un potage liquide de pois chiches,
occasionnellement un uf dur ou un morceau de pomme de terre ou de banane
bouillies.
Comme petit déjeuner et goûter : un petit verre de lait et un
tout petit peu de café.
Pour avoir « droit » à cette nourriture les anciens doivent
payer 25 pesos par mois de leurs maigres pensions.
Dans la maison des grands-parents « Joie de Vivre », située
dans la rue Enrique Barnet, municipalité Centre Havane, il y a six mois
que les membres ne reçoivent pas de lait au goûter. De même
dans la maison des grands-parents située au coin des rues Reina et
Gervasio, de la même municipalité.
« Je dois inventer n'importe quelle excuse pour sortir un instant et
pouvoir ainsi manger une pizza. Je peux le faire grâce à ma fille
qui vit aux Etats-Unis et m'envoie une aide en dollars », indique un ancien
de 80 ans, dont nous ne révélons pas l'identité. «Mon
garçon », ajoute-t-il, « la nourriture est très mauvaise
et mal préparée, mais il faut que je la mange, je n'ai le choix.
Personne ne peut se plaindre même à voix basse, parce qu'il y a
beaucoup de dénonciateurs, et lorsqu'ils font l'analyse qui doit être
faite tous les six mois, ils te mettent à la porte, et voilà ».
« Tandis que nous nous sommes mal nourris, le gouvernement fait cadeau
de maisons à bas prix à d'autres pays, il maintient 3.400 étudiants
dans la dite Ecole Latino-américaine de Médecine et amène
des malades du Venezuela pour s'en occuper ici, avec toutes les commodités
et les ressources. Ceci je l'ai lu dans le journal Granma », a conclu le
vieil homme.
Traduction: Genevieve Tejera
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