Nouveau
genre de châtiment
Manuel Vázquez Portal, Groupe Decoro
LA HAVANE, février - Un nouveau genre de châtiment
politique a été crée par le gouvernement
de Cuba contre la presse indépendante et l'opposition
interne cubaines.
Depuis la moitié de l'an dernier il arrive des choses
qui le démontrent.
Refuser ou retenir la « carte blanche » (Permis
de Sortie du Pays) des opposants ou journalistes indépendants
qui ont obtenu un visa pour émigrer aux Etats-Unis
sous le Plan de Réfugiés, est la nouvelle manière
du Ministère de l'Intérieur cubain de «
condamner » ceux qui n'ont pas cédé sous
leurs pressions.
Selon des données préliminaires, en ce moment
plus d'une dizaine d'opposants et de journalistes indépendants,
et leurs familles, sont retenus. On sait que le Plan de Réfugiés
exige l'approbation du demandeur pour que le reste de la famille
puisse voyager, parce que les Directions d'Immigration et
de l'Etranger des différentes municipalités
ne leur ont pas accordé la permission de sortie. Dans
quelques cas ils approuvent le reste de la famille mais pas
le demandeur principal qu'exige le Plan de Réfugiés.
Comme seule réponse aux réclamations des intéressés
les Directions d'Immigration et de l'Etranger se limitent
à répondre que « le cas n'a pas été
approuvé » et là s'arrêtent les
démarches possibles de la part du demandeur.
Le temps requis, selon les autorités mêmes d'Immigration
et de l'Etranger, pour que les voyageurs possibles leur présentent
la demande de permis de sortie, n'est pas plus de 15 ou 30
jours.
Malgré cela, la dizaine de journalistes indépendants
et opposants sont retenus depuis entre 4 et 8 mois, selon
les cas particuliers.
La mesure du Ministère de l'Intérieur Cubain
a commencé, il y a quelques années, pour refuser
le permis de sortie à ceux qui, invités par
un membre de leur famille ou une institution situés
à l'étranger, prétendaient voyager de
façon temporaire.
A présent la mesure s'est étendue aussi à
ceux qui sollicitent leur permis de sortie définitive
du pays.
Les personnes affectées par une telle mesure arbitraire
migratoire ne savent ni où ni à qui se diriger
pour faire une réclamation légale pour trouver
une solution à leurs problèmes, et en même
temps ils se sentent sans défense devant une telle
violation de leurs droits individuels de choisir où
ils veulent vivre, défendre leur famille et éduquer
leurs enfants.
Traduction: Genevieve Tejera
[ NOUVELLES
]
Cette information a été
transmise par téléphone, puisque le gouvernement
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