CUBANET

19 février 2001



Les pinocchios de Castroland


Héctor Maseda, Groupe Decore

«Applaudissez-moi, j'a bien joué la comédie »
Empereur Auguste

LA HAVANE, février - Le gouvernement de Fidel Castro a déclaré publiquement et officiellement que les Cubains protagonistes de tentatives de sorties illégales par mer rendus à leur pays d'origine par les autorités américaines, pour se conformer aux accords migratoires USA-Cuba, ne sont pas l'objet d'actions répressives. Malgré cela, le témoignage de Leonel Rodriguez Marquez, licencié en Culture Physique, montre une réalité différente de la version que défendent les portes-parole du gouvernement.

Rodriguez Marques est membre du Collège de Pédagogues Indépendants de Cuba et habite l'immeuble Sandino B-63, dans le village captif Ramon Lopez Peña, situé dans la municipalité San Cristobal dans
la province de Pinar del Rio. Il travaillait dans le secteur du sport dans cette région et a pris part à une sortie illégale par la côte Nord de la province, avec d'autres personnes.

Surpris dans cette tentative par des membres du service de garde-côtes du pays voisin, Rodriguez Marquez a été rendu à Cuba le 9 septembre 2000.

Une fois dans sa famille, la réaction du gouvernement ne s'est pas fait attendre. On lui a offert un changement d'emploi : il devait laisser l'enseignement et nettoyer, avec une machette, des terrains de foot et de base-ball.

Il n'a pas accepté une telle proposition et on lui a exigé de renoncer à son emploi. Il s'y est aussi refusé et on l'a expulsé.

Il a demandé son dossier de travail, mais on ne le lui a pas donné bien que ce droit soit mentionné dans la législation en vigueur. Il a exigé un document où on expliquerait les motifs pour lesquels on l'a licencié et on ne lui a pas donné non plus. Il a insisté. Lorsque enfin on lui a donné son dossier de travail ils n'ont pas clarifié les raisons du licenciement.

La police politique le harcèle et le convoque ou lui rend visite chez lui chaque fois qu'ils en ont envie.

Leonel Rodriguez Marquez a été surpris de lire dans le journal Granma, dans son édition du 12 décembre 2000, que pendant la session de conversations migratoires entre cuba et les Etats-Unis, alors qu'on avait présenté à Ricardo Alarcón quelques plaintes de la part de personnes renvoyées dans l'Ile qui avaient été maltraitées, le fonctionnaire a nié ces demandes et les a qualifiés de fausses.

Ce fut alors que Rodriguez Márquez a décidé d'envoyer le 20 décembre une lettre au Comité Central du Parti Communiste de Cuba.

Dans sa note il expose le harcèlement auquel il est soumis de la part du gouvernement de Castro. L'intention de la lettre : « Qu'ils analysent l'attitude officielle prise dans la province contre lui, qui contredit les déclarations de Alarcón ».

Rodriguez Marques, n'est pas d'accord avec le traitement reçu de la part des fonctionnaires publics. Il a affirmé récemment qu'il fera parvenir sa protestation à la Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies à Genève.

 

Traduction: Genevieve Tejera

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