Arrestation et
interrogation pendant plus de trois heures du journaliste et évêque
Pedro Crespo
LA HAVANE le 7 février (Manuel Vazquez Portal, Groupe Decoro)
Deux agents de la police politique cubaine se sont présentés au
domicile de Monseigneur Pedro Crespo Jimenez, journaliste du Groupe de Travail
Decoro et, sans qu'on n'en sache le motif, ont procédé à
son arrestation.
Selon les parents du journaliste les deux agents se sont présentés
vers les huit heures du matin et ont invité le religieux et journaliste à
les accompagner avers un endroit dont il n'ont donné aucune référence.
Les agents ont assuré les parents du détenu que celui-ci ne
courrait aucun risque, puisqu'il s'agissait seulement d'une conversation qu'ils
voulaient avoir avec lui.
Monseigneur Pedro Crespo est évêque de l'Eglise Orthodoxe
Cubaine, président de l'Association Naturpaz et journaliste indépendant,
activités toutes inacceptables et réprimées par le
gouvernement cubain.
La famille de Monseigneur Pedro Crespo est en ce moment désespérée
puisque c'est d'une façon réitérée qu'il est arrêté
pendant les derniers mois.
Au moment où nous écrivions cette information (11h30 du matin)
le journaliste arrêté est rentré chez lui et nous indique la
chose suivante : « Ils m'ont conduit au commissariat de police situé
dans les rues Zanja et Dragones. Là m'attendait l'officier connu comme
Aramis. Il m'a traité d'une façon cuisante et sans respect ».
Le reporter raconte les détails de l'interrogatoire auquel il a été
soumis : «Ils m'ont catalogué de 'contre-révolutionnaire'.
Ils m'ont informé que l'activité que nous pensons mener à
bien samedi prochain, dans laquelle nous donnerons des diplômes
d'animateurs écologiques, et où on célébrera le 16e
anniversaire de l'Association Naturpaz, ne pourra avoir lieu, puisque si cela se
faisait ce serait interprété comme un acte de désobéissance
et ils fermeraient toutes les missions qu'a l'Eglise Orthodoxe Cubaine pour les
considérer illégales ».
Pedro Crespo a expliqué qu'il a été invité à
arrêter ce que l'on appelle Croisade Espérance, parce que la Sûreté
de l'Etat considère qu'il s'agit non d'actions en relation avec l'écologie,
mais « d'appui à des groupuscules contre-révolutionnaires ».
« De la même façon l'officier Aramis m'a affirmé
qu'ils m'avaient admonestré en occasions réitérées,
puisque mon activité excédait les limites permises pour un prêtre
à Cuba » a conclu Pedro Crespo.
Traduction: Genevieve Tejera
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