Le
gouvernement met fin à la vente d’œufs dans les magasins
dollarisés
LA HAVANE, le 5 décembre (Héctor Maseda, Grupo Decoro /
www.cubanet.org) – La vente libre d’œufs dans les magasins
dollarisés a pris fin par ordre du gouvernement de Cuba. La mesure a été
adoptée il y a deux semaines, mais a commencé à se publier à
partir du 30 novembre dernier.
Ce jour là, des fonctionnaires des établissements qui vendent
leurs produits en dollars en on reçu l’avis pour qu’ils le
communiquent aux usagers, en clarifiant que cela est dû aux "conditions
spéciales que traverse le pays après le passage de l’ouragan
Michelle sur le territoire national".
Ce produit alimentaire se commercialisait dans les shoppings (comme on a l’habitude
d’appeler à Cuba ce genre de magasin) à 10 cents de dollar la
pièce, ce qui équivaut à 2,60 pesos au change en vigueur,
alors le prix dans le réseau de produits vendus par le livret de
rationnement est de 15 centimes de peso cubain.
"J’ai rendu visite à plus de trente magasins en dollars de
différents quartiers et municipalités de la ville de La Havane en
cherchant cet aliment – a déclaré une femme qui paraissait en
colère – et je ne l’ai pas pu trouver. Imaginez-vous, depuis
juillet 2001 ils vendent seulement avec le livret de rationnement six oeufs par
mois par personne, alors que ce qui était établi il y a deux ans était
le double. Je ne sais pas où nous allons avec ces restrictions !"
Un havanais, qui maintient sa famille en faisant des tartes avec cet ingrédient,
a souligné : "Je paie trois pesos par oeuf. Que faire ? On n’en
trouve nulle part et je ne peux pas cesser de faire les gâteaux. Si j’attends
qu’on en rétablisse la distribution (d’œufs), et je ne
produis pas, ma famille mourra de faim".
Une autre personne a affirmé : "Cette décision
gouvernementale n’a pas le soutien populaire, puisque cela amènera
seulement de plus grandes limitations à la situation alimentaire
difficile que vit la population. Préparons-nous pour ce qui vient ! C’est
toujours pareil. C’est le prélude de quelque chose de pire".
Traduction: Genevieve Tejera
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