La crise économique
cubaine se reflète dans les shoppings
Miriam Leiva
LA HAVANE, novembre (www.cubanet.org) - Les visages languides et ennuyés
des vendeurs mettent en évidence le peu d’activité de ventes
dans les shoppings, cubanisme dérivé de shops – on ne sait
pas pour quel motif – avec lequel on appelle les magasins d’état
dont les produits se vendent en dollars des Etats-Unis.
Dans ces magasins dollarisés qui ont surgit dans la moitié des
années 90 comme alternative à la carence du commerce en pesos
cubains. Alors que s’intensifiait le tourisme et l’affluence des
dollars en mains des cubains, de la même façon apparaissaient les
chaînes d’établissement bien fournis et même des
boutiques avec des produits de plus grande qualité et des prix plus élevés.
Mais pendant 2001 ces magasins ont décliné constamment, tant
en ce qui concerne la quantité publique que l’offre de marchandises.
Egalement la qualité des produits est descendue et en de nombreux cas,
comme par exemple la vente de vêtements, la pacotille se vend à des
prix mal proportionnés.
Depuis août a décliné le mouvement dans les shoppings
dans la même mesure que décroissait le tourisme et que la crise économique
internationale frappe les bourses des familles et amis à l’extérieur,
ce qui a constitué traditionnellement le moteur vital sur les tables et
le faible bien-être des Cubains.
Certainement, on était en saison basse jusqu’à novembre,
mais la différence était appréciable en rapport aux années
antérieures. A la fin de ce mois on note le vide des établissements,
non seulement de personnes mais aussi de produits de tout genre. Il est
difficile de trouver des serviettes et une variété d’aliments,
tandis que les téléviseurs ont pratiquement disparu depuis des
mois.
En plus les employés ont cessé de s’occuper avec intérêt
des clients. Ils n’ont pas toujours été très
efficaces, peut-être à cause de la perte des traditions dans la
gestion de la vente ou parce qu’ils étaient surs que de toutes façons
le client doit attendre et acheter, sous le pois de l’habitude crée
pendant de nombreuses années de prédominance de la pénurie
et du rationnement sur le marché cubain.
Mais, auparavant, s’était amélioré l’effort
personnel pour attirer l’acheteur alors que le marché s’animait
quand surgissaient des chaînes compétitives. Egalement le fait de
recevoir quelque bénéfice additionnel faisait bouger les
travailleurs.
Maintenant, le laisser-aller et le manque de motivation qui enveloppe le
Cubain est arrivé à ces postes de travail qui étaient si désirés
pendant des années. C’est que l’emploi souffre de la baisse des
gains des entreprises. Celles-ci ne sont pas maintenant liées à l’activité
du vendeur, mais fondamentalement à la carence de l’acheteur.
L’ambiance se charge avec l’absence d’air conditionné
et de musique, due aux mesures que le gouvernement a adopté pour économiser
l’électricité après le passage de l’ouragan
Michelle.
Bien que de nombreux magasins commencent à se décorer avec des
arbres de Noël, on ne voit ni agitation ni enthousiasme, les clients
potentiels montent et descendent les escaliers avec les mains encore vides,
puisqu’ils se procurent ce qui est le plus nécessaire et avec le
meilleur prix.
Quelques shoppings ont commencé de bonne heure les rabais de fin d’année
pour, semble-t-il, respecter leurs plans de vente. Malgré cela, les gens
s’arrêtent, regardent, touchent et la plupart d’entre eux
continuent leur chemin. Dans les rayons "Tout pour un dollar" c’est
où l’on voit quelque mouvement, même une queue ou l’autre
pour acheter des petits jouets.
Il est probable qu’à mesure qu’avance décembre l’activité
commerciale se réanimera en dépendant des phénomènes
externes mentionnés antérieurement, bien qu’il ne semble pas
possible que la récupération atteigne les niveaux antérieurs
à l’accentuation de la crise.
Traduction: Genevieve Tejera
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