Des voleurs à
patinette et bicyclette agissent impunément
LA HAVANE, le 16 avril (Luis Viño Zimerman, UPECI) - Les résidents
et visiteurs de la ville de La Havane sont exposés à une nouvelle
façon d'agir de quelques voleurs : le vol avec violence sur patinettes ou
bicyclettes.
Le nouveau procédé délictuel consiste à ce que
le voleur arrache à la victime son sac, serviette, cabas ou n'importe
quel autre article de sa propriété sans arrêter de se déplacer
dans un véhicule, généralement bicyclette ou ce que l'on
appelle patinette.
Une caractéristique du nouveau procédé de ces délinquants
est qu'ils ne commettent pas leurs délits seuls, mais en équipe,
ce qui selon le Code Pénal en vigueur est une circonstance aggravante et
peut amener des peines plus importantes.
L'objectif d'agresser en groupe est que le premier voleur heurte la victime
en la renversant ce qui facilite que les autres lui arrachent ce qui appartient
à la personne qui gît étourdie sur le sol. Tout cela se
produit avec une telle habileté qu'aucun des criminels ne s'arrête.
La rapidité avec laquelle se déplacent ces délinquants
confond même les passants puisque ceux-ci en voyant la victime par terre
pensent qu'elle a été renversée accidentellement, et
pendant qu'ils viennent l'aider les voleurs ont déjà disparu de la
scène du crime.
Evidemment, la majorité des personnes ainsi agressées
souffrent de lésions et quelques-uns d'entre eux ont été
sur le point de perdre la vie à cause des agissements de ces voleurs.
Julio Samuel Pérez, 62 ans, résident de Guanabacoa et victime
de ce genre d'agression, a déclaré: "Je sus sorti de la
banque après avoir touché ma retraite, je portais un chapeau fait à
l'étranger, tout à coup une bicyclette m'a heurté, je suis
tombé par terre et le conducteur d'un autre véhicule m'a arraché
le chapeau d'un coup. J'ai seulement pu voir que c'était deux individus
de la race noire, tous deux à bicyclette. Maintenant, comme vous pouvez
le voir, j'ai la main droite fracturée".
Miguel Manuel Ortiz, 72 ans et résident de San Miguel del Padrón,
a dit : "J'allais à pied sur la Chaussée de San Miguel del
Padrón et portais un sac à dos avec quelques produits que j'avais
acheté lorsque deux jeunes qui venaient en patinant me l'ont arraché.
L'un d'eux m'a poussé, j'ai perdu l'équilibre et j'ai roulé
par terre. Pour l'autre il a été facile de m'arracher le sac à
dos. Je me suis donné un coup au visage avec le bord du trottoir et tout
a continué comme si rien ne s'était passé, les gens ne se
sont pas rendu compte".
Bien que ces personnes qui ont témoigné soient d'un âge
avancé et du sexe masculin, il est évident que ce genre de vol
avec violence exposent les personnes de tout âge et sexe.
Ce genre de délit se commet à n'importe quelle heure du jour
ou de la nuit.
Pour leur part, ni le Ministère de l'Intérieur ni la presse
officielle n'ont pas dit un mot sur ce phénomène, ce qui veut dire
que la plus grande partie des havanais et des visiteurs de la capitale de Cuba
peuvent être attaqués par surprise par les voleurs à bord de
bicyclettes ou de patinettes.
La publication opportune du procédé utilisé par ce
genre de délinquants pourrait contribuer à éviter qu'il y
ait de futures victimes.
Traduction: Genevieve Tejera
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