On réprime
psychologiquement et on menace un écolier de Pinar del Rio pour poser des
questions en classe
PINAR DEL RIO, le 27 mars (Victor Rolando Arroyo, UPECI) Pourquoi
tant de gens s'en vont de Cuba ? Pourquoi on ne vend pas aux enfants de lait
frais après leur septième anniversaire ? Poser ces questions a
fait qu'un adolescent ait du faire face à la machinerie répressive
de Pinar del Rio.
Raiman Alexander Arencibia Hernandez, 14 ans, a été assiégé
par quatre professeurs de l'école où il étudie après
avoir lancé ces deux interrogations de manière publique.
« Pour poser ces questions nous pouvons t'envoyer à un centre de
rééducation pour mineurs », a indiqué de forme menaçante
l'un des professeurs à l'élève.
« Egalement nous pouvons te mettre à la porte de cette école
», a dit un autre maître.
L'écolier avait posé les deux questions au milieu d'un cours.
Parmi les professeurs qui on contraint Arencibia Hernandez il y avait le
sous-directeur de l'école secondaire basique urbaine « Carlos Ulloa »,
dans laquelle l'adolescent etudie.
Parmi les menaces, les professeurs ont indiqué à l'écolier
qu'ils savaient que « son père a été expulsé de
son emploi au milieu de la décennie passée pour des raisons
politiques ».
Comme à cette époque Arencibia Hernandez n'étudiait pas
dans cette école, le jeune ne sait pas comment les pédagogues ont
obtenu cette information.
Des défenseurs des droits de l'homme de la zone qui suivent avec
attention le cas pensent que la police politique a déjà pris
l'affaire en mains et a été celle qui a ordonné aux quatre
professeurs qu'ils intimident le mineur.
« Le fait que les officiers du Département de la Sûreté
de l'Etat ne se soient pas montrés ne veut pas dire qu'ils ne sont pas
derrière l'affaire », a précisé l'une des sources.
Pour sa part, l'étudiant a indiqué à la UPECI qu'il a
eu peur et se sent contraint. « Je crains de demander n'importe quoi en
classe, parce que peut-être ce ne va pas plaire aux professeurs ».
Des sources médicales ont signalé que ce genre de traitement répressif
peut occasionner des troubles psychiques dans des personnes adultes, et que dans
des enfants mineurs les dommages sont plus grands.
Traduction: Genevieve Tejera
[
NOUVELLES ]
Cette information a été transmise par téléphone,
puisque le gouvernement de Cuba ne permet pas l'accès privé à
Internet aux citoyens cubains. CubaNet ne demande pas l'exclusivité à
ses collaborateurs et autorise la reproduction de ces articles, à
condition que Cubanet soit mentionné en référence. |