L'Union Européenne pourrait
critiquer les Etats Unis pour leur tactique
LA HAVANE, octobre (Jésus Zuñiga) Les Etats Unis
pourraient saper un mouvement croissant de dissidents à Cuba avec leur méthode
de faire pression sur gouvernement de La Havane pour instituer des reformes démocratiques
dans l'Ile, dit un rapport à l'Union Européenne rédigé
dans cette capitale.
Les mesures mènent de nombreux dissidents à émigrer de
l'île, ont dit des représentants des diplomaties européennes
à La Havane dans un rapport à l'UE qu'a pu connaître ici ce
reporter de sources diplomatiques françaises qui ont demandé à
ne pas être identifiées.
Selon la source, le rapport suggère aussi que les nouvelles pressions
de Washington ont fait que le gouvernant Fidel Castro prenne une posture plus
drastique devant n'importe quelle suggestion que Cuba se démocratise. «
Le fait que la crise économique des débuts de la décade des
1990 n'ait pas produit le collapsus du régime de Castro indique que son
soutien parmi divers secteurs cubains est plus grand que ce que croyaient de
nombreux observateurs étrangers », ajoute le texte.
« Les Etats Unis se donnent le droit d'être la partie étrangère
qui établit les règles pour convertir le système actuel
totalitaire en un système distinct plus pluraliste », a dit la
source. « Ceci inspire des doutes plus que de la confiance sur le futur, et
peut faire que quelques dissidents pensent que leur propre critère n'est
pas relevant et que le futur de Cuba se décidera, en tout cas, sans les
consulter », a-t-il indiqué.
« Le résultat de cette situation pourrait être une baisse
de la tendance vers l'activité politique ouverte et le risque que cela
implique », a signalé la source, qui a été en contact
avec des dissidents dans l'Ile.
Des rapports d'années récentes de l'Union Européenne
ont suggéré souvent que la stratégie des Etats-Unis envers
Cuba n'est pas efficace, bien qu'ils aient reconnu que Castro continue a violer
les droits de l'homme en contenant la dissension.
« Dans l'atmosphère politique actuelle », ajoute le nouveau
rapport, « le gouvernement cubain a assumé une attitude franchement
négative, pour ne pas dire hostile, envers le concept d'introduire un
système politique pluraliste à Cuba ».
« En 1999 les groupes dissidents ont été la cible d'une
intense campagne d'hostilité. (
) Les menaces, les visites
d'intimidation chez les activistes politiques et l'imposition de peines pour des
crimes économiques supposés qui sont en fait des activités
politiques sont les méthodes utilisées par les autorités
dans leur effort pour briser toute forme d'opposition », assure le rapport.
Et il ajoute que « des contacts directs et indirects avec les dissidents
dans l'Ile suggèrent que la quantité de jugements a diminué
ainsi que le temps de sentence ».
« Nous continuons à argumenter que les négociations
critiques et les contacts avec La Havane sur le thème des droits sont
plus productifs que les pressions économiques directes », a assuré
la source ici. « Malgré cela », a dit le diplomate, « les
groupes et activistes individuels qui défendent les droits de l'homme à
Cuba méritent toute la protection que puisse leur apporter la communauté
internationale ».
« Etre un dissident, à Cuba, est aussi difficile et risqué
à présent qu'elle a été en tout autre moment des
dernières années », a-t-il ajouté.
Traduction: Genevieve Tejera
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