Un signe de liberté
Amarilis Cortina Rey, Cuba-Verité
LA HAVANE, octobre ' Moi ne me touchez pas, je suis un citoyen
espagnol et un homme libre, je ne suis pas Cubain ' Ces mots ont été
répétés plusieurs fois à un officier de la Sûreté
de l'Etat, lorsque celui-ci essayait de persuader un citoyen espagnol retenu
dans les bureaux d'Emigration et Affaires Etrangères de la municipalité
10 Octobre, dans la ville de La Havane.
L'étranger, très agacé, se promenait d'un endroit à
l'autre dans la petite pièce où il attendait avec une dame et une
petite fille qui avaient sollicité la carte blanche pour se réunir
avec leurs parents résidents des Etats-Unis.
La carte blanche est le permis de sortie du pays d'origine que donne le
Ministère de l'Intérieur (MININT) de Cuba, et sans lequel personne
ne peut voyager à l'extérieur du pays que ce soit d'une manière
définitive ou temporaire.
Le document avait été retardé plus que d'ordinaire, la
petite fille était sur le point de perdre son visa et lorsqu'elle a su
que cet après-midi-là elle sortirait de ce bureau sans sa carte
blanche ; elle pleurait par peur de rester à Cuba.
L'Espagnol, semble-t-il était là pour un problème avec
l'adresse de la personne où il devait loger pendant son séjour à
Cuba. Par une disposition du gouvernement de Fidel Castro il faut contrôler
toute relation d'étrangers et de nationaux.
Le citoyen d'Espagne, en voyant pleurer la petite fille, demanda : 'Pourquoi
la petite est-elle ici ?' Après que la dame l'ait renseigné sur la
situation, il commenta : 'Quelle horreur, on a tant parlé de l'enfant
Elian (Gonzalez Brotons) !'
Selon le témoignage de la dame, l'officier de la police politique est
sorti de nouveau plusieurs fois, mais il obtenait toujours la même réponse
de l'étranger : 'Moi je suis un homme libre, et je veux que vous appeliez
mon ambassade !'
A ce moment là a indiqué la dame lorsque j'ai
entendu ces mots j'ai eu honte d'être cubaine et j'ai senti de
l'admiration envers cet homme, qui a toute voix proclamait sa liberté.
Cette indépendance dont on manque tant ceux qui habitons sur cette île.
Traduction: Genevieve Tejera
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