Grâce pour un prisonnier politique
LA HAVANE, Le 9 juin (Eduardo G. Estrada, ANC) - Madame Maritza Lugo Fernández, vice-présidente du Parti Démocratique 30 Novembre "Frank Pais" (PD30N) a averti qu'elle ne fera pas de déclarations à l'opinion publique jusqu'à ce qu'elle soit en
bonne santé puisqu'elle est encore en convalescence des problèmes psychologiques acquis pendant sa dernière incarcération. Malgré cela elle a accepté exceptionnellement de donner une brève interview à l'Agence d'Informations de Cuba.
Sur sa libération et la situation actuelle de son conjoint Rafael Ibarra Roque, prisonnier politique et président du PD30N, Madame Lugo a révelé: "Le motif de ma libération est une grâce supposée que le gouvernement de Cuba donnera à
mon époux Rafael Ibarra Roque", et elle a ajouté: "En fait son dossier a été ouvert pour reconsidérer son cas pénal du au manque de preuves qui le culpabilise de l'attentat dont il est accusé".
A la question de si c'est le PD30N qui a fait les démarches pertinentes pour obtenir la grâce d'Ibarra Roque et le départ du pays de la famille Ibarra-Lugo elle a déclaré: "Oui, dans le cas des gestions diplomatiques tout est résolu. Les ambassades
des pays membres de la Communauté Economique Européenne nous ont accordé des visas, de plus le prestigieux avocat cubain Menelao Morestá s'occupe des procédures légales".
Sur la forme avec laquelle les organes du Département de Sûreté de l'Etat (DSE) mèneront à bien la grâce de Ibarra Roque, madame Lugo a dit: "Comme m'a communiqué la Sûreté de l'Etat mon époux Rafael Ibarra ne sera pas mis
en liberté, mais on le conduira directement de Villa Maristas (siège central du DSE) à l'aéroport, où il prendra un avion avec nous".
Questionnée sur le fait que si elle pensait que la grâce était certaine, la dissidente a répondu: "Et bien, avec ce gouvernement il n'y a rien de certain, tout mène à croire que la grâce de Rafael sera une décision du pays; en ce qui me
concerne toutes les démarches légales ont été mises en marche. Maintenant il faut seulement attendre".
En ce qui concerne ce qu'elle a vécu récemment dans les cellules de 100 y Aldabó et celles de Villa Maristas, Maritza Lugo a souligné: "cela a été dur, mais je veux que vous sachiez que je suis restée ferme. Ma santé s'est affaiblie,
ma vision a baissé et je me trouve sous traitement nerveux. J'apprécie l'intérêt de l'opinion publique envers moi, et j'espère que vous comprendrez que je ne puisse faire des déclarations jusqu'à ce que je me sente rétablie".
Maritza Lugo Fernández est une ex prisonnière de conscience reconnue par Amnistie Internationale.
Traduction: Genevieve Tejera
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