Des pédagogues indépendants arrêtés pendant des heures
LA HAVANE, le 6 juillet (Reinaldo Cosano Alén) - Le Collège de Pédagogues Indépendants de Cuba dont la lutte civique affecte leur cadre professionnel, et pour cela même est réprimé par le régime d'intolérance dans lequel vit le pays,
le 5 juillet dernier a été objet d'un nouvel assaut de coercition envers les personnes de trois de ses exécutifs nationaux.
Il s'agit de Maître Roberto de Miranda Hernández, président, qui a été détenu vers les 6 heures du matin près de son domicile lorsqu'il se dirigeait à son travail dans un asile catholique ; de Maître Reinaldo Cosano Alén,
responsable des Relations Internationales et journaliste indépendant, qui a été arrêté vers les 6 heures du matin dans son domicile sur la Plage de Guanabo, et de Maître Carlos R'i Otero, chef de la chaire de Sciences Politiques et Economiques qu'ils ont libéré
le soir.
De Miranda et Cosano furent conduits séparément vers de belles résidences à Marianao, semble-t-il arrangées pour cela, où ils furent interrogés et avertis que des actes publics ne seront pas tolérés, les officiers de la Sûreté
de l'Etat leur signifiant la consigne gouvernementale que : "La rue appartient aux révolutionnaires", bien qu'ils aient confirmé que oui sont permises les activités pacifiques de la dissidence à l'intérieur du logement, mais pas dans la rue.
Cet avertissement est en relation avec une vigile de prières convoquée par le Collège de Pédagogues pour jeudi prochain le 13 juillet, un autre anniversaire du naufrage criminel du Remorqueur 13 de Marzo, à son siège à Campanario #354 (Altos),
Centro Habana.
De Miranda et Cosano ont été sévèrement avertis qu'il ne leur sera pas permis de manifester dans la rue ce jour-la.
On a su en outre que deux autres membres du Groupe d'Appui du Collège, Noris Durán Durán, mère du prisonnier politique Lázaro Constantín Durán et Leonardo Bruzón, président du Mouvement 24 Février, ont été également
avertis. Madame Durán a été visitée chez elle, quant à Bruzón il a été détenu et postérieurement libéré.
De leur coté, après les 6 heures de l'après-midi de ce jour là les professeurs Roberto de Miranda y Reinaldo Cosano furent mis en liberté. De Miranda, près de son domicile, et Cosano en face de l'Hôpital Naval, près du Tunnel de la baie de
La Havane.
Tous les deux sont d'accord pour dire qu'il est juste d'affirmer qu'ils ont été traités avec une correcte courtoisie citoyenne, bien qu'avec fermeté et un ton impératif. Il n'y eut ni offense ni dommages corporels pendant cette détention illégale
et que comme ils se sont mis d'accord en ces cas d'arrêt aussi bien de Miranda que Cosano se sont refusés à prendre de la nourriture.
Traduction: Genevieve Tejera
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