Le 24 février à Cuba : une nouvelle vague d'arrestations
LA HAVANE, le 24 février (Mery Miranda, Cuba Press) – Depuis avant-hier le Département de Sûreté de l'Etat (DES) a lancé une autre de ses vagues répressives contre les opposants au régime de Fidel Castro et de reporters qui ne sont pas sujet
au Parti Communiste.
L'offensive policière a commencé pour la proximité du 23 février, date à laquelle les dissidents effectuent des actes publics en commémoration du début de la campagne mambi de 1895 et de la destruction de deux avions de Frères à la
Rescousse en février 1996.
Dans la nuit du 22 ont été arrêtés le journaliste Omar Rodriguez Saludes en compagnie de Elsa Morejon, épouse du Dr. Oscar Elias Biscet, qui sera jugé demain vendredi 2 février au Tribunal Municipal Populaire de 10 Octobre. Tous les deux ont été
libérés dans la soirée de ce même jour.
Dans la matinée d'hier ils ont arrêté les reporters Angel Pablo Polanco, de NotiCuba, et dans la localité de Artemisa Rafael Peraza Fonte de l'Agence de Presse Occidentale, Fonte a été libéré postérieurement.
Egalement restent sous arrêt les leaders opposants Alejandro Chang Cantillo, président du Mouvement Hermandad Civica, Galman Rodriguez Acosta, du Parti Union Nationale d'Opposants, et René Montes de Oca, secrétaire général du Parti Pro Droits de l'Homme
de Cuba (PPDHC) affilié à la Fondation « Andrei Sakharov ».
Dans l'après-midi ils ont arrêté madame Maricela Pompa, membre du Parti Solidarité Démocratique.
D'autre part, à Camajuiani on a arrêté les dissidents Librado Linares, Manuel Ardui Segrero et Fernando Ocambo, du Mouvement Cubain Réflexion.
Dans la région orientale du pays ont été capturés par le DES messieurs Pedro Miguel Quevedo Alberteriz, Luis Enrique Tejera Brito, tous du PPDHC affilié à la Fondation « Andrei Sakharov », ainsi que Filiberto Gonzalez Chavez, du Mouvement 24 Février,
et le journaliste Jésus Labrador, de Cuba Press.
Dans la partie occidentale de l'île, dans la municipalité de Pinar del Rio San Luis, deux opposants au régime de Castro ont été détenus dans l'unité de police locale depuis de bonne heure le matin jusqu'à 9 heures de ce soir là. Raul
Arteaga Delgado, du Mouvement Civique Maximo Gomez Baez et Marcel Placeres, du Collège Médical Indépendant, ont été victimes du DES.
A Arteaga Delgado on lui a enlevé sa carte d'identité et l'argent qu'il avait sur lieu, pendant qu'à Placeres on l'a menacé d'amendes jusqu'à 1.500 pesos. Les deux dissidents ont été interrogés par un capitaine qui se fait appeler Elizardo
Alvarez Echevarria, et un Lieutenant qui dit être Duyé Montes Garcia.
Dans l'après-midi d'aujourd'hui un Capitaine du Ministère de l'Intérieur (MININT) qui dit s'appeler Richard a ordonné arrêter Galman Rodriguez Acosta, président du Parti Union Nationale d'Opposants (UNO).
Un tel Richard s'est présenté au domicile du dissident pour parler, comme a-t-il dit, mais quelques instants après est arrivé un agent du Département Technique d'Investigations (DTI) de la police criminelle et a emmené Galman dans la voiture de
patrouille 751.
L'officier, qui semble être aussi du DTI, a indiqué au président de l'UNO qu'il ramasse des articles de toilette personnels et a dit à la mère de Galman Rodriguez qu'il emmenait son fils pour l'interroger.
Des observateurs de la réalité cubaine pensent que la vague de répression du DES et de ses forces paramilitaires se doit en plus à ce que demain aura lieu le procès contre le Dr. Biscet, de la Fondation Lawton de Droits de l'Homme, et les opposants Fermin Scull
Zulueta et Eduardo Dias Fleitas, et pour cette raison ils ont profité de la date du 24 février pour arrêter et avoir sous contrôle policier tous ceux qui pourraient se présenter à ces procès et effectuer des manifestations de protestation civique.
Traduction: Genevieve Tejera
[
NOUVELLES ]
CubaNet ne demande pas l'exclusivité à ses collaborateurs et autorise la reproduction de ces articles, à condition de l'identifier comme en étant la source. |