CUBANET

13 février 2004



SOCIETE
Tourisme politique

LA HAVANE, février (www.cubanet.org) - Dans notre pays il y a toutes formes de tourisme, qu'elles soient reconnues ou furtives. L'écologique et celui de la santé, le traditionnel et le sexuel. Et comme si c'était peu, avec le castrisme a surgi un autre genre de tourisme exclusif de Cuba : le politique.

Peut-être le premier célèbre touriste politique fut Anastase Mikoyan, qui était alors le Vice-premier ministre du gouvernement soviétique. Après ont passé par l'Ile presque tous les membres du Parti Communiste Soviétique. Généralement ils venaient en hiver, en suivant l'exemple de Mikoyan, qui l'avait fait en février 1960. Et la raison n'est pas des moindres car l'hiver russe est incroyablement froid. Tant et si bien que de là ont du partir, en fuyant le froid, de Napoléon à Hitler.

Même Léonide Brezhnev, le leader maximum des communistes soviétiques, qu'il repose en paix, est venu par ici à la fin janvier de 1974, quand à Moscou soufflait le vent congelé, tandis que lui, par ici, se promenait avec une guayabera fine et un chapeau de paille, en extase, en regardant nos mulâtres en jupes courtes, très à la mode à cette époque là. Mais par contre, ce fut l'un des peu de clients du tourisme politique qui n'a même pas bu une goutte de Havana Club, car on dit que sa dépendance et sa dévotion pour la vodka étaient telles que partout où il allait, il se faisait accompagner par quelques caisses de cette boisson.

Récemment Poutine, l'actuel président russe, est passé par ici pour prendre un bon bain à Varadero, en se rappelant les meilleurs temps de l'empire soviétique, quand il allait dans les recoins obscurs et sinistres de la KGB. De plus, il a voulu voir l'ancienne colonie.

Mais de même que venaient les maîtres leurs serviteurs le faisaient aussi, et alors ont pu jouir des délices tropicaux les leaders des ex républiques socialistes d'Europe de l'Est, quelques-uns d'entre eux doivent toujours être prisonniers ou on doit les chercher, car parmi eux n'ont pas manqué ceux qui ont volé même les clous du palais présidentiel. Tous, sans exception, furent décorés de l'Ordre de José Martí.

Les leaders africains sont une autre mine qui nourrit le tourisme politique, dont l'apogée eut lieu à la fin des années 1970 et pendant les années 1980. Quelques visites furent célèbres, comme celle d'Agostinho Neto, d'Angola, ou celle de l'éthiopien Mengistu Haile Marian. Ce dernier, postérieurement recherché par la justice de son pays d'où il a fuit avec le stigmate d'innombrables crimes et assassinats, et avec les valises pleines de dollars. Les deux leaders reçurent l'Ordre de José Martí.

D'un tel tourisme ont aussi bénéficié les mandataires mexicains, tous, sans exception, membres du PRI qui, bien qu'il ne soit pas le seul parti politique du Mexique, en réalité fonctionnait comme s'il l'était, ce qui fit que le célèbre écrivain péruvien Mario Vargas Llosa ait défini un tel gouvernement comme la "dictature parfaite". Par coïncidence, les "démocraties" du PRI ont gouverné le Mexique pendant 70 ans. Le même temps qu'a duré le pouvoir du Parti Communiste Soviétique.

Les présidents d'Amérique Latine ont profité du tourisme politique avant d'être élus. Une fois en place ils n'ont pas de bonnes excuses pour aller à Cuba, parce que dans notre pays il y a eu un changement de pouvoir il y a 45 ans, qui n'a plus été changé depuis.

Mais aussi important pour la diplomatie et la politique castriste que la clientèle du tourisme politique, est le commerce habituel formé par des intellectuels, des écrivains, des scientifiques et des communicateurs en général, parmi lesquels se trouvent plusieurs prix Nobel, comme Gabriel García Márquez, Rigoberta Menchú et Pérez Esquivel, pour mentionner seulement les plus connus. Ces personnages sont d'une utilité inestimable pour le castrisme.

Quelquefois on ne les voit plus et ensuite ils réapparaissent dans les moments difficiles du castrisme. Parmi autres choses, pour faire voir aux cubains que le régime continue à compter sur des amis proéminents et aussi pour "apporter" la vérité de Cuba de par le monde.

Ce genre de personnages le peuple cubain les déteste, les voit avec un mélange d'indignation et de mépris. Non seulement pour être complices et alliés du régime, mais aussi parce qu'ils ne connaissent pas et ne s'intéressent pas à la douleur des cubains, bien qu'ils soient clients du tourisme politique. cnet/03


Traduction: Genevieve Tejera

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