REPRESSION
Encore plus de limites sont annoncées pour ceux qui travaillent
pour leur propre compte
LA HAVANE, le 6 août (Víctor Manuel Domínguez,
Lux Info Press / www.cubanet.org) - Les travailleurs pour
leur propre compte qui paient leur licence pour exercer la
menuiserie dans la ville de La Havane ont été
notifiés d'une nouvelle mesure gouvernementale qui
limite l'accomplissement de leurs fonctions, en leur exigeant
de travailler pendant un horaire proposé par les voisins
de l'endroit où il réside et approuvé
par le bureau du ministère du Travail et de la Sécurité
Sociale Social de la municipalité.
Selon un rapport fourni par le syndicaliste indépendant
Lázaro Cuesta Collazo, une équipe d'inspecteurs
du Bureau National d'Administration Tributaire (ONAT) s'est
présenté ces derniers jours dans les menuiseries
privées de la capitale pour mettre en pratique la nouvelle
mesure.
Selon la source, sous une supposée résolution
émise par Alfredo Morales, ministre du Travail et de
la Sécurité Sociale de Cuba, les inspecteurs
exigent la licence ou permis de travail, les reçus
du paiement de l'impôt à la ONAT, un document
qui accrédite la provenance des matériels de
travail, et à partir de maintenant une lettre signée
par tous les voisins et les organisations de la zone de résidence
qui signale l'horaire pendant lequel ils peuvent mettre en
marche la scie électrique, marteler et faire d'autres
travaux propre à leur office, avec l'approbation préalable
de l'organe de travail municipal.
La mesure arbitraire, a signalé la source, vient
s'ajouter aux harcèlements systématiques dont
sont victimes les travailleurs pour leur propre compte de
la part des inspecteurs et policiers, et qui se terminent
en confiscations, amendes, suspension du permis de travail
contre ceux qui travaillent dans ce secteur.
Bien que les menuisiers pour leur propre compte paient un
impôt de 200 pesos par mois, achètent une livre
de clous à 40, celle de pointes à 20, de même
que le litre de térébenthine et la colle froide,
ils paient 15 dollars pour une boite de vernis et obtiennent
le bois des bâtiments et logements démolis, leurs
prix en monnaie nationale sont très éloignés
des prix exorbitants en dollars que fait payer l'Etat pour
un ensemble de meubles, une armoire, un lit, a indiqué
la source.
"C'est ce que les autorités ne peuvent pas permettre",
a dit Cuesta, "la compétition, et c'est pour cela
que nous pensons que toute sorte d'emploi pour son propre
compte qui leur enlève de possibles acheteurs il la
feront disparaître. Jamais pour la campagne mal intentionnée
d'enrichissement, puisque avec tout ce que doivent faire les
menuisiers pour travailler, faire de travail est presque une
sorte de distraction".
Lázaro Cuesta Collazo est le délégué
de la Confédération Ouvrière Nationale
Indépendante de Cuba (CONIC) dans la ville de La Havane,
et habite à Luis Estévez 674 entre Lacret et
Goss, dans le quartier de Santos Suárez, municipalité
10 de Octubre.
Traduction: Genevieve Tejera
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