CUBANET

11 août, 2004



SOCIETE
Le poulet des 104 pesos

LA HAVANE, le 3 août (Adrián Leiva, Grupo Decoro / www.cubanet.org) - Sur le tableau noir où on annonce les produits à la vente on pouvait lire, parmi plusieurs choses offertes, poulet entier à 27 pesos la livre. Deux ou trois clients et moi, nous nous trouvions dans l'établissement, appartenant à la chaîne d'état Doña Yuya, qui vend une gamme de produits qui sont cigarettes, riz, haricots secs, rhum, bière et paquets de croquettes avec saveur améliorée, parmi d'autres.

Une dame d'un âge moyen regardait les poulets avec le nylon qui les enveloppait qui était en exhibition sur le réfrigérateur de l'établissement. Tandis qu'elle paraissait indécise sur lequel choisir, le vendeur s'est dirigé vers elle pour l'aider. Après avoir demandé si le prix exposé sur le tableau était correct et avoir reçu la réponse affirmative de l'employé, la dame a signalé l'un des poulets. Après avoir pesé celui-ci et après avoir fait le calcul du prix, la réponse a laissé ébahies les personnes présentes. "Ce sont 104 pesos", a dit le vendeur avec une voix normale.

La dame, surprise par le montant de son choix, a demandé qu'on lui coupe le poulet puisque apparemment elle n'avait pas assez d'argent. Selon les mots du vendeur la demande ne pouvait pas être acceptée car la vente partielle est interdite. La femme lui a expliqué qu'elle disposait seulement du salaire reçu ce jour là et qui était de 125 pesos. Si elle payait la quantité signalée elle donnerait presque son salaire d'une quinzaine de travail. Elle avait deux enfants et de nombreuses nécessités à couvrir avec cette quantité d'argent. De manière commisérative le jeune lui a dit qu'elle n'ait pas de peine, qu'il vendait très peu de poulets pour cette même raison. Et il a jouté que cette vente hypothétique, s'il elle avait eu lieu, aurait été la première de ce jour là.

La tête basse et contrariée la femme regardait alternativement son argent et le morceau de poulet tout en commentant : "Moi je ne sais pas pourquoi je travaille, si l'argent que je gagne n'est pas assez pour mes nécessités de base. Cela ne me sert même pas à acheter un morceau de poulet pour nourrir mes enfants".

Tandis que j'étais témoin de cette situation si triste je pensais à toutes les fois où j'ai désiré manger un bon repas. Mais de même que la dame je devais me conformer une fois de plus avec le paquet de croquettes de qualité assez douteuse, mais plus conforme à mes possibilités monétaires. Au moins ce soir là je pourrais disposer d'un extra qui accompagnerait les haricots et le riz sur ma table.


Traduction: Genevieve Tejera

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