Claudia
Márquez Linares est libérée après un interrogatoire
LA HAVANE, le 29 octobre (www.cubanet.org) - Après
un interrogatoire de deux heures, la journaliste indépendante
Claudia Márquez Linares a été remise
en liberté, à environ deux heures de l'après-midi
ce mercredi.
Márquez Linares a été arrêtée
dans le logement d'Hector Maseda, prisonnier de conscience
condamné à 20 ans pendant la dernière
vague de répression et conduite par deux agents de
la Sûreté de l'Etat, qui se font appeler "Manuel"
et "Marcos" à la Section 21 de la Sûreté
de l'Etat, dans le quartier de Marianao dans la capitale.
Depuis six heures du matin, comme ont indiqué les
agents de la police politique, ils la cherchaient. "Nous
avons dépensé 50 litres d'essence en te cherchant",
lui ont-ils dit.
Dans le bureau de la police politique elle a été
interrogée pendant deux heures par le capitaine connu
sous le nom d'"Aramís", qui lui a dit qu'il
s'agissait d'une "alerte" et non pas d'une menace,
mais ils lui ont communiqué qu'ils ne lui permettraient
pas un seul autre numéro de la revue indépendante
De Cuba. Pendant l'interrogatoire se trouvait présent
"Marcos", l'un des agents qui l'ont arrêtée.
A partir de la vague de répression de mars et d'avril,
quand a été incarcéré le directeur
de la revue De Cuba, Ricardo González, Claudia Márquez
Linares s'est chargée de celle-ci et a mis deux numéros
en circulation, le dernier desquels est dédié
aux journalistes incarcérés. Elle s'est aussi
mise à diriger la Société de Journalistes
Márques Sterling, parrainant la revue indépendante.
Pendant l'interrogatoire, "Aramís" a dit
à la journaliste indépendante qu'elle violait
la Loi 88 -connue comme Loi Bâillon. Márquez
Linares lui a répondu qu'elle en était consciente,
mais qu'elle considérait cette loi comme illégitime.
"Tu aimes ton fils ?", lui a demandé le gendarme.
Claudia Márquez Linares a commencé à
travailler comme journaliste indépendante dans le Groupe
de Travail Decoro en 1998, et s'est convertie en directrice
de l'agence en 2002. Malgré les menaces reçues
de la part de la police politique, Claudia Márquez
Linares a continué à écrire pour CubaNet
et a une colonne dans le quotidien San Antonio Express, de
Texas.
Traduction: Genevieve Tejera
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