VAGUE REPRESSIVE
Des prisonniers de Conscience écrivent une Lettre Ouverte
à l'opinion publique
LA HAVANE, le 11 novembre (www.cubanet.org) - Les huit prisonniers
de conscience incarcérés dans la Prison Kilo
5 ½ à Pinar del Río ont émis une
lettre ouverte dénonçant les conditions dans
lesquelles ils survivent dans cette prison de haute rigueur.
Dans la missive, datée du 27 octobre les prisonniers
politiques dénoncent l'injustice que signifie le régime
de plus grande rigueur dans lequel ils se trouvent depuis
six mois. Ce régime comprend la visite de la famille
tous les trois mois et la visite conjugale tous les cinq mois.
Ils ajoutent que leurs épouses ont été
victimes de "fouilles corporelles impudiques" de
la part des autorités du pénitencier, qu'ils
sont enfermés dans des cellules de châtiment,
sans ventilation, sans eau potable, sans droit à la
lecture et au soleil pendant des périodes prolongées
(ils reçoivent quatre heures de soleil ou d'air par
semaine). Ils dénoncent que quand on les sort dans
la cour, ils doivent y rester avec des prisonniers communs
de grand danger, ce qui, indiquent-ils, "rend nos vies
peu sûres".
"Depuis que nous avons été arrêtés
et incarcérés (jusqu'à aujourd'hui) nous
n'avons pas pu nous communiquer par téléphone
avec nos êtres chers", indiquent-ils dans la missive
et ils ajoutent : "Notre correspondance est retenue et
lue, de nombreuses lettres ne sont pas déposés
à la poste pour qu'elles arrivent à leur destinataire
(elles sont confisquées par la Sûreté
de l'Etat).
On leur interdit le droit à voir la télévision,
écouter la radio et aller à la bibliothèque.
Les dissidents affirment que les soins médicaux sont
déficients, y compris les soins spécialisés
et le niveau d'alimentation est inadéquat, aussi bien
en calories qu'en protéines et en graisses, ce qui
a rendu plus aigu le niveau de malnutrition qui existe dans
le pénitencier, dénoncent-ils dans la missive.
En terminant la lettre les dissidents affirment "Ce
sont quelques-unes des violations des droits de l'homme qui
sont commises dans cet établissement pénitentiaire
cubain. Nous rappelons à ces violateurs de notre dignité
les mots de l'Apôtre, qui sont impérissables
dans nos curs : 'L'homme qui clame, vaut plus que celui
qui supplie : celui qui insiste fait penser celui qui accorde.
Et les droits se prennent, ne se demandent pas, s'arrachent,
ne se mendient pas'".
La lettre est signée de la main des prisonniers de
conscience Hector Palacios Ruiz, Diosdado González
Marrero, José Daniel Ferrer García, Normando
Hernández González, José Ubaldo Izquierdo
Hernández, Leonel Grade de Peralta, Arturo Pérez
de Alejo et le Docteur Oscar Elías Biscet. cnet/11
Traduction: Genevieve Tejera
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