CUBANET

31 mars, 2004



ECONOMIE
Le tourisme cubain dans les limites de ses possibilités

Ariel Delgado Covarrubias

LA HAVANE, mars (www.cubanet.org) - Les autorités touristiques cubaines sont préoccupées. Une préoccupation à moyen terme qui pourrait avoir une répercussion non seulement dans sa sphère, mais peut aussi comprendre la progression du développement de tout le pays : le tourisme cubain est près de sa limite.

S'il diminue ou s'arrête son augmentation se répercuterait de manière notable dans la croissance du PIB national. Et ce serait fatal pour une économie qui n'arrive pas à décoller. Les efforts de l'état pour augmenter d'autres rubriques, comme le sucre, le níckel, le tabac, la pêche, les produits biotechnologiques et les dits "produits exportables non traditionnels" n'arrivent pas à atteindre ce but.

Si Cuba a été jusqu'à 1958 le principal but touristique des Caraïbes, avec l'arrivée de Castro au pouvoir l'activité a été presque supprimée. Les installations, qui hébergeaient un million de touristes américains par an, ont été consacrées au "tourisme national", en accumulant avec les ans une détérioration progressive, avec un retard technologique dans l'activité qui la rendait infime.

A la fin des années 80, quand le dit "camp socialiste" courrait vers sa crise finale, les autorités de l'île acceptèrent la proposition de la chaîne hôtelière espagnole Melia pour construire un hôtel à Varadero, en forme de coopération. Commençait alors le "miracle touristique cubain".

De 340.000 visiteurs reçus en 1990 pour un revenu de 243 millions de dollars, on est passé à 1 million 686 mille touristes avec un solde de 1.313 millions de dollars. La croissance du secteur en ce qui concerne les revenus dans la balance de paiements s'est élevée de 4 à 41 % pendant cette période.

Pour cette industrie sans fumée on a investi plus de 5.000 millions de dollars et on a triplé la capacité hôtelière. Le nombre annuel de touristes a augmenté de cinq fois et les revenus se sont multipliés par huit. L'emploi direct s'est doublé et le travail indirect a augmenté 6 fois, et les produits nationaux pour les exigences de ces activités s'est étendu de 12 à 68 % à présent. Si Cuba occupait en 1990 le 23e rang comme but touristique des Caraïbes et d'Amérique, pour le nombre de visiteurs, aujourd'hui est au neuvième rang, et en ce qui concerne le flux de revenus on en est passé du 21e au 8e rang.

Une telle croissance n'est pas une exclusivité de la Plus Grande des Antilles. Absente du boom touristique des années soixante-dix, auquel a participé Miami, Cancun et les îles anglophones des Caraïbes, le processus cubain vient quand les autres pôles en étaient déjà arrivés à leur saturation. La Jamaïque, avec des plages de qualité inférieure à celles de Cuba, reçoit annuellement une quantité de visiteurs similaire au chiffre de sa population, but encore bien éloigné dans le cas de Cuba.

Pour l'île les principaux émetteurs ont été le Canada, l'Italie et l'Espagne, bien que pendant les dernières années il y ait eu une augmentation substantielle de visiteurs du Royaume Uni et de Hollande et on attend une plus grande quantité de voyageurs venant d'endroits aussi lointains que la Chine, la Russie et le Japon.

Pour 2001 on attendait l'arrivée de deux millions de touristes, nombre qui n'a pas été encore atteint malgré la récupération qui a eu lieu.

Pour 2004 la planification de l'état attend une croissance de 10,5 % du nombre de visiteurs avec un total de 2.100.000. On attend une augmentation des touristes internationaux qui choisissent le mode de voyage des croisières, le tourisme spécialisé et celui à plusieurs buts de voyage.

L'un des facteurs qui gravite le plus négativement autour de l'activité est le bas taux de visites répétées et la quantité d'argent dépensée par les touristes dans le pays, qui a diminué notablement. La qualité des services hôteliers et extra hôteliers, pour leur part, est éloignée de celle qui existe dans d'autres buts touristiques de la zone.

La saturation du secteur est vue avec préoccupation non seulement par les autorités touristiques, mais aussi par celles du pays, qui tournent leurs regards vers le voisin du nord, l'ennemi du nord, l'ennemi traditionnel du système en vigueur, mais l'émetteur naturel de visiteurs qui justifierait les investissements réalisés.

Le titulaire du secteur, Ibrahim Ferradaz, a déclaré que l'an dernier ont voyagé plus de 230 mille personnes provenant d'Amérique du Nord, qui en le calculant en comparaison avec le nombre total de touristes reçus représente 12 % du total, et l'on calcule que si l'on levait les restrictions le nombre de visiteurs de ce pays s'élèverait à pas moins d'un million pendant la première année, et en arriverait à 2 millions et demie par an en moins de cinq ans.


Traduction: Genevieve Tejera

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