POLITIQUE
L'élimination de la nécessité de visas pour les Cubains est
annoncée
SANTA CLARA, le 10 janvier (www.cubanet.org) - Un haut fonctionnaire
du Département de la Direction d'Immigration et des
Affaires Etrangères Cubaine (DIE), vient d'annoncer
officiellement à La Havane que ce département
travaille pour mettre en pratique les procédures qui
sont nécessaires, pour garantir les mesures annoncées
par le ministre cubain des affaires étrangères
Pérez Roque, en ce qui concerne le fait qu'à
partir du premier trimestre de l'année en cours, les
Cubains qui résident à l'extérieur et
qui ont tous leurs papiers en règle, puissent visiter
Cuba, toutes les fois qu'ils le désirent, sans nécessité
de demander un permis d'entrée aux consulats cubains
dans plus de 40 pays autour du monde.
Le lieutenant colonel Lamberto Fraga Hernández, chef
du DIE, a annoncé les mesures dans une interview avec
le journaliste Reynold Raíz, de l'organe du Comité
Central, Granma, à l'occasion de la célébration
du 45e anniversaire de l'organisme qu'il dirige. Le lieutenant
colonel Fraga a clarifié que les nationaux qui pratiquent
"une attitude hostile envers la révolution",
seront exempts de ces permis.
Depuis les premiers jours du mois d'octobre de 2003, le ministère
des affaires étrangères cubain avait annoncé
au monde la flexibilité avec le permis d'entrée
de nationaux qui résident à l'extérieur,
en éliminant ainsi les longs délais pour faire
les démarches, en simplifiant et en rendant celles-ci
meilleur marché. A cette époque, Pérez
Roque avait souligné que de ces facilités seraient
exclus les Cubains que le gouvernement considère ses
ennemis.
"La décision constitue un nouveau signe de volonté
du gouvernement révolutionnaire, dans l'intention de
continuer à faciliter, malgré l'opposition du
blocus et la mafia anti-cubaine, les contacts des cubains
que vivent à l'extérieur, avec leurs familles
qui résident à Cuba", signalait la note
du Ministère des
Affaires Etrangères cubain rendue publique par l'AFP
le 2 octobre de l'année dernière.
Le thème des migrations a été présent
dans toute l'histoire de Cuba. Les premiers habitants de l'île,
comme on le sait, furent des immigrants et avec la colonisation
espagnole les vagues d'européens, d'africains et d'asiatiques,
en plus de provoquer la disparition de la population autochtone,
ont fait de la population cubaine, l'une des plus hétérogènes
de la région.
Bien qu'il soit un pays d'immigrants, avec l'arrivée
de la révolution cette caractéristique a fait
un virage à 180 degrés, pour se convertir en
un peuple d'émigrants, reparti dans des pays et des
régions inimaginables comme dans les steppes subsahariennes,
dans des cultures orientales comme la Japonaise, dans des
pays aussi lointains que l'Australie ou aussi pauvres qu'Haïti.
Aujourd'hui le rêve de plus de 90 % des nationaux est
celui d'émigrer, en pensant aux finances de la famille
principalement.
En apprenant la nouvelle officiellement, le potentiel migratoire
cubain élevé se demande ce qu'il va arriver
avec ceux qui vivent dans l'île, qui doivent passer
par un labyrinthe de démarches pour obtenir l'autorisation
officielle qui leur permette de sortir de Cuba, contrôlées
par les autorités militaires de la DIE, parce qu'il
ne faut pas le nier, ceux-ci ont un désavantage en
comparaison avec les compatriotes dollarisés.
Pendant l'interview avec Granma, Fraga Hernández a
souligné la préparation élevée
du personnel de la DIE, y compris la connaissance de plusieurs
langues étrangères, l'édition de passeports
digitalisés de haute sécurité, l'obéissance
au contrôle migratoire établi et la contribution
du pays pour avoir une émigration légale, ordonnée
et sure, ainsi que les efforts coordonnés qui se font
pour la défense de la souveraineté du pays,
mais a peu parlé des mesures financières qui
pourrait en découler, spécialement l'augmentation
du tarif des billets de voyage et des douanes.
Malgré toutes les restrictions et l'excès de
contrôles de douane, les "amendes" élevées
que doivent payer pour les bagages en arrivant sur le sol
cubain, les menaces proférées par les fonctionnaires
dans les aéroports; le haut fonctionnaire de la DIE,
a souligné ce cet organe "se charge d'obtenir
de plus grandes facilités de passage des personnes
par nos frontières". cnet/46
Traduction: Genevieve Tejera
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