CUBANET

15 janvier 2004



SOCIETE
Monuments et "monument" de La Havane

LA HAVANE, janvier (www.cubanet.org) - Près de l'embouchure du tunnel de la baie de La Havane -magnifique monument d'ingénierie de l'époque capitaliste à Cuba -, dans son passage à l'Est de la capitale, existent de nombreux monuments, modèles de la Vieille Havane, patrimoine de l'Humanité, attachés comme des hameçons dans le temps et dans l'histoire. Témoins muets de la nationalité cubaine, même au-dessus du funeste cataclysme dont souffre la société cubaine.

Se détache, à cause de sa magnificence et son extension de pierre solide, l'ensemble d'ingénierie militaire coloniale des forteresses La Punta, le Morro et La Cabaña, la fortification espagnole la plus étendue du continent américain. Se détachent également les restes de l'ancienne prison royale de La Havane, le majestueux Paseo del Prado et le morceau de mur de l'ancienne caserne espagnole de Ingenieros, en face de laquelle ont été exécutés huit innocents étudiants de Médecine le 27 novembre 1871.

Egalement dans la proximité, apparaît le monument équestre au patricien dominicano-cubain Máximo Gómez, le palais de la famille Sarrá, nom mémorable de l'entreprise pharmaceutique cubaine, aujourd'hui siège de l'ambassade d'Espagne. De l'autre coté de la baie se lève le Christ de La Havane.

Egalement proche, à Capdevilla No. 1, se trouve un autre palais du XIXe siècle qui attire l'attention, siège du musée de la Musique ; et terminant le groupe des monuments pre-castristes, se trouve une autre belle construction de la seconde décennie du siècle dernier : le Palais Présidentiel, converti en musée de la Révolution.

Parmi tant de symboles devenus vitrines touristiques, on peut "contempler" - il y est depuis des mois, et comme s'il devait y rester pour toujours - un "monument" terrible et énorme à l'apathie, à l'abandon sépulcral : l'autobus 193 de marque Pegaso, appartenant à l'entreprise EMTUSA (?), cadeau de la mairie de Gijón. Ses portes et fenêtres scellées, comme si c'était sa sépulture contre les intrus ; et sans plaque d'immatriculation, cassé et qui sait depuis quand, ce qui semble importer à personne, parce que, le sens de la propriété étant perdu - comme tant d'autres choses - il semble qu'il n'appartient à personne et que cela n'importe pas. Celle qui dira le dernier mot c'est la mer salée et agressive que l'attend ? cnet/12


Traduction: Genevieve Tejera

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