CUBANET

7 avril, 2004



POLITIQUE
La démocratie : plus urgente chaque jour

José Antonio Fornaris, Cuba-Verdad

LA HAVANE, avril (www.cubanet.org) - Quand jeudi dernier, pendant sa conférence de presse pendant laquelle il n'a répondu à aucune question, le ministre des Affaires Etrangères Felipe Pérez Roque a prononcé en soulignant le mot mercenaire, j'ai cru qu'il parlait des Cubains qui à une époque furent envoyés combattre en Algérie, au Congo, au Venezuela, en Bolivie, Ethiopie, Angola et d'autres pays.

J'ai aussi pensé pour un instant qu'il censurait avec caractère rétroactif l'article onze de la Constitution de 1976 - ce fut ainsi jusqu'à la fin du communisme en Europe - qui disait : "La Republique de Cuba fait partie de la Comnunauté Socialiste Mondiale, ce qui constitue l'une de las premisses fondamentales de son independance et developpement dans tous les ordres".

Certainement, déclarer dans une Constitution que l'indépendance d'une nation et son développement dans tous les ordres dépendent d'autres pays, est affirmer que la nation est entièrement au service d'autres états.

Mais non, le ministre se referait une fois de plus aux 75 dissidents, journalistes et bibliothécaires qui furent condamnés pendant des procès politiques en avril de l'année dernière, à des peines qui oscillent entre 6 et 28 ans de prison.

Pérez Roque a dit, comme des choses terribles trouvées chez ces personnes, dont seulement cinq avaient un emploi avant d'être condamnés, et a demandé avec quel salaire vivaient les autres 70 ; que seulement 25 étaient diplômés universitaires, et que seulement deux - et il a souligné en levant les doigts - "seulement deux sont licenciés en journalisme".

A Cuba personne ne peut vivre avec son salaire, cela est plus que démontré, parce que les salaires n'arrivent même pas de loin à acquérir les articles de première nécessité et, malgré cela, les gens, d'une manière ou d'une autre, continuent à vivre. Mais en plus, aussi d'une manière ou d'une autre les Cubains sont nombreux qui vivent des envois d'argent envoyés depuis les Etats-Unis.

Que seulement deux sont licenciés en journalisme ? José Martí, Juan Gualberto Gómez, le Père Félix Varela et tous ceux qui sont considérés comme des classiques du journaliste cubain n'étaient pas licenciés en journalisme. Et quelque chose de plus : Pourquoi le ministre ne vérifie-t-il pas combien de journalistes officiels sont licenciés en journalisme et ne le fait pas savoir au pays ?

Que seulement un tiers de ces 75 sont diplômés universitaires ? C'est un nombre très élevé. Pérez Roque doit demander à ses supérieurs combien de ceux qui ont été ses chefs étaient diplômés universitaires quand ils sont arrivés au pouvoir politique qu'ils ont toujours et veulent garder pour toujours.

Mais à la marge de tout cela, si cinq avaient des salaires et pouvaient démontrer que c'était leur manière de vivre, pourquoi sont-ils prisonniers ? Pourquoi au moins ces cinq ne sont-ils pas mis en liberté immédiatement, on leur donne des excuses et on les indemnise pour avoir été injustement en prison pendant un an ?

Si l'un des problèmes graves est qu'ils ne pouvaient pas démontrer qu'ils avaient un salaire d'état, pourquoi ne leur a-t-on pas offert un emploi selon leurs possibilités et capacités ? Par exemple, Manuel Vázquez Portal pourrait être un bon ministre des Affaires Etrangères. Je suis complètement convaincu qu'il est plus capacité, il a plus de doigté et est plus intelligent que Pérez Roque. Et Raúl Rivero pourrait être un excellent ministre de la Culture. De nombreux prisonniers "contre-révolutionnaires", y compris d'autres d'avant les derniers 75, pourraient occuper d'importantes charges publiques.

Mais, logiquement et paradoxalement, les communistes, qui sont une infime minorité de la population, se croient les seuls capables de tout. Et ce qu'il y a derrière tout le problème cubain c'est que les gouvernants actuels ont embrassé une idéologie étrange - je ne sais pas ce cela peut être considéré mercenariat - et ils l'ont imposé au peuple cubain. Ils ont tout le pouvoir politique et veulent le maintenir par la force. Dans la pratique ils se sont appropriés de la République. Cela conduit au fait que nous pouvons observer un haut fonctionnaire du gouvernement comme Pérez Roque essayant de justifier une grande injustice. Et à la fin, la conclusion est que la démocratie est de plus en plus urgente à Cuba.


Traduction: Genevieve Tejera

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