SOCIETE
Une famille expulsée de son logement vit dans la rue
HOLGUÍN, novembre (www.cubanet.org) - C'est pendant
plus de 12 jours qu'ont vécu et dormi dans une des
rues de la municipalité minière de Moa, dans
la province de Holguín, Miladis González Martínez
et ses deux enfants de 4 et 16 ans, après avoir été
expulsés de leur logement le 9 octobre dernier par
des membres de la Police Nationale Révolutionnaire
(PNR) et des fonctionnaires de la direction du logement dans
le territoire.
Pendant l'expulsion, les autorités ont laissé
tous les biens de Miladis et de ses enfants au milieu de la
rue. Miladis attend un jugement contre elle pour le délit
supposé d'"outrage".
Les passants et les voitures qui passaient par-là
font un arrêt momentané pour voir quelque chose
qui semble incroyable : le sol, le soleil, le ciel étoilé
ou pluvieux sont le toit, le sol, les murs, la chambre, la
maison, les visiteurs de Miladis et de sa famille.
Dans ces conditions, Miladis a fait des démarches
épuisantes auprès du gouvernement provincial
pour résoudre cette situation, mais tout a été
en vain. On lui dit qu'elle doit se mettre avec tout ce qui
lui appartient et ses deux enfants dans la maison de sa mère,
même en reconnaissant que là il n'y a ni la place
ni les conditions nécessaires. Finalement, Miladis
et ses enfants ont du se réfugier là. Elle a
mis ses affaires - qui se détérioraient à
l'intempérie - sous un arbre et ils dorment tous dans
la petite pièce de son frère.
D'autre part, la maison délogée a été
déjà occupée par un fonctionnaire du
Département de la Sûreté de l'Etat à
Moa, qui soit disant, comme ont dit les autorités,
y habite pour garder la maison jusqu'à ce qu'elle soit
donnée à un malade du mal de Parkinson.
Pendant ce temps, les meubles de Miladis se détériorent,
ainsi que les matelas et le peu de biens qu'elle possède,
et comme si ce n'était pas tout en attendant une possible
condamnation pour outrage.
"Moi j'ai des témoins de que ce fut la police
et ceux de la direction du Logement qui m'ont donné
des coups et ont même maltraité mes enfants.
Ils ne les ont même pas pris en compte pour faire ce
qu'ils ont fait", a déclaré Miladis González
à APLO. "J'ai cherché plusieurs photographes
et ils ont refusé par peur qu'on les arrête,
qu'on leur confisque leurs appareils photos et qu'on leur
retire leur permis. Le peuple a peur, bien qu'ils compatissent.
Maintenant que dois-je faire ?"
La direction du logement a déclaré Miladis
comme occupante illégale de la maison No. 67, dans
la rue Refugio, quartier Pueblo Nuevo, à Moa, dans
laquelle elle vivait depuis quatre ans, jusqu'à ce
qu'on l'expulse. cnet/16
Traduction: Genevieve Tejera
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