ECONOMIE NON
OFFICIELLE
Les attaques continuent contre les travailleurs pour leur
propre compte
HOLGUÍN, le 17 novembre (www.cubanet.org) - La police
Nationale Révolutionnaire de la municipalité
minière de Moa, dans la province de Holguín,
a lancé une vague répressive contre les bicytaxis
pendant les 8 et 9 novembre pendant la nuit. Pendant l'opération
ont été arrêtés et envoyés
au poste de police plus de 25 transporteurs, à qui
on a donné des amendes de 500 et 700 pesos.
Les amendes les plus élevées ont été
données aux bicytaxis qui n'avaient pas de licence
ou permis de travail, mais ont également reçu
des amendes les propriétaires des bicytaxis qui ne
les conduisaient pas : 500 pesos au propriétaire du
véhicule et 500 au conducteur de celui-ci.
La vague répressive a été critiquée
par la population, qui n'a pas de transport collectif dans
cette municipalité d'environ 75 mille habitants. Moa
est une des municipalités qui apporte le plus de devises
à l'économie du pays avec ses deux usines de
nickel en exploitation : la cubano-canadiennne et la Che Guevara,
avec une capacité de production de 500 mille tonnes
par an de nickel-cobalte.
A Moa, la plus grande partie des "bicytaxistes"
travaillent de manière clandestine, et bien qu'ils
soient toujours poursuivis et reçoivent des amendes,
ils continuent à travailler puisqu'ils n'ont pas de
possibilité d'avoir d'autres sources d'emploi. "S'ils
nous donnent des amendes il faut continuer à lutter
pour payer l'amende, la location du vélo et la nourriture
de nos enfants", a déclaré l'un des "bicytaxistes"
clandestins.
Beaucoup de ces personnes, pères de famille, quelquefois
âgées, travaillent aux horaires de nuit, de 8
heures du soir à 6 heures du matin, avec des "bicytaxis"
qu'ils louent aux propriétaires à 20 pesos par
jour, en profitant du repos du propriétaire de l'appareil
et de l'obscurité pour essayer d'échapper à
la police et d'apporter quelque argent chez eux.
Paradoxalement, l'état poursuit ces hommes, qui offrent
un service aussi nécessaire et urgent à la société,
tandis que l'état lui-même ne garantit pas ce
service ni ne donne les licences d'opération à
ces travailleurs, en maintenant une illégalité
que la population ne comprend pas. cnet/16
Traduction: Genevieve Tejera
[ NOUVELLES
]
CubaNet ne demande pas l'exclusivité
à ses collaborateurs et autorise la reproduction de
ces articles, à condition que Cubanet soit mentionné
en référence.
|