REPRESSION
Harcèlement des opposants dans toute l'île
LA HAVANE, le 13 novembre (www.cubanet.org) - Quand ont à
peine passé huit mois depuis la dernière offensive
de détentions et d'emprisonnements de 75 défenseurs
de la démocratie à Cuba parmi lesquels se trouvent
des journalistes indépendants, des membres et dirigeants
de la dissidence, l'appareil policier de Fidel Castro lance
une autre croisade contre les dirigeants des groupes de l'île.
Des provinces de Pinar del Río, La Havane, Sancti
Spiritus, Camagüey, Holguín, Ciego de Avila et
Las Tunas nous arrivent des informations sur des actes d'avertissement,
des menaces d'expulsion, d'interruption des lignes de communication
par Internet et téléphone et d'empêchement
d'appels directs ou de sorties par fax, harcèlement,
chantages, quelques-unes des méthodes avec lesquelles
la police politique essaie de faire taire l'opposition et
de l'éliminer.
''Nous allons faire une rafle massive plus grande que celle
de mars'', a averti un officiel à Arsenio Pérez
León, délégué municipal de Havane
de l'Est et membre du Parti Orthodoxe Cubain.
León et aussi Jorge Luis Matías Lemus délégué
pour Pinar del Río qui était en visite ont été
menacés d'avoir leur cause de liberté conditionnelle
révisée (pour une piraterie supposée
et sortie illégale) de continuer à assister
à des activités "subversives".
De la même façon Andrés Nápoles,
María de los Angeles Borrego, Jorge García Torres,
membres d'Enfants de la Vierge de Regla ont reçu récemment
des menaces. Torre a été mis sous avis de perdre
son travail de para médecine s'il continuait à
soutenir les vigiles pour les prisonniers politiques et la
réconciliation nationale.
A Juan Fernández Wichy, d'Action Démocratique
et signataire du Projet Varela, un agent de police a dit qu'il
s'était suicidé en signant le referendum de
cette initiative.
Miguel García, activiste pro Droits de l'Homme a aussi
été convoqué par le Capitaine Eduardo,
tandis qu'Idanis del Rosario Martínez Martín,
de pro Justice Sociale, a été conduite trois
fois à la caserne d'interrogation de la Sûreté.
Benito Soler Molina, membre d'Enfants de la Vierge de Regla
et employé communal a reçu une diminution de
salaire et a été changé de poste.
Yolanda Quintana Estupiñán, du groupe Pedro
Luis Boitel, a été menacée avec la Loi
88 pour atteinte à l'intégrité du pays.
Les opposants pacifiques Julia Cecilia Delgado, présidente
en fonction du Parti Libéral Démocratique de
Cuba, et Rogelio Menéndez, président du Mouvement
Municipalités de Cuba de Droits de l'homme, ont été
convoqués. La police politique a averti Menéndez
qu'il était en liberté à cause d'une
mesure de prévention, mais que sur lui pèsent
de graves accusations.
Ont également été convoqués pour
des interrogatoires Henry Saumell, qui est à la tête
du Mouvement Alternatif Républicain, promoteur des
réunions dissidentes et son épouse Yadira García.
D'autre part, des agences de journalisme dans l'île,
comme le projet Nouvelle Presse Cubaine, ont leurs téléphones
bloqués pour empêcher les communications avec
l'étranger. De la même manière à
La Havane on a annulé les téléphones
avec appel direct vers l'étranger, ce qui empêche
les communications par fax.
Dans l'Ile des Pins, le communicateur Carlos Serpa Maceira
a assisté au second essai d'expulsion de son logement,
qui pourrait laisser à la rue son épouse et
sa fille malades.
Un avertissement sévère a été
donné à la journaliste Claudia Márquez
pour le lancement de la revue De Cuba, à qui on a indiqué
qu'elle pourrait avoir le même sort que son époux,
Osvaldo Alfonso, président du parti Libéral,
condamné à 18 ans. Ont également "reçu
une visite" avec les mêmes intentions intimidatrices
les journalistes indépendants Anna Rosa Veitía,
Ernesto Roque, Juan Carlos Linares et Fara Armenteros.
A Morón, province de Ciego de Avila, a été
arrêté le journaliste indépendant Abel
Escobar Ramírez, et José Alvarez Castillo a
été victime d'une opération de la Sûreté
de l'Etat, qui lui a confisqué près de 400 livres
et livrets.
Tandis que cela arrive, des dizaines de journalistes et dissidents
incarcérés souffrent d'un pire sort et vivent
dans les conditions humaines les plus déplorables,
avec une nourriture des plus mauvaises, des tortures psychologiques,
des maladies et dérangements à cause des soins
médicaux inadéquats. cnet/201
Traduction: Genevieve Tejera
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