La police harcèle
des travailleurs non liés à l'état
SANTA CLARA, le 20 mars (Omar Ruiz Hernández, Grupo Decoro /
www.cubanet.org) Dans un acte que quelques-uns considèrent en vue
de rétablir à Cuba la dite Loi contre la paresse, qui a été
en vigueur dans le pays dans les années 70, tous les hommes sans lien
apparent de travail sont obligés à travailler pour l'Etat.
Jorge Rojo Arias, ingénieur électrique qui a cessé de
travailler dans la Planta Mecánica de sidérurgie en 1992 parce que
son salaire n'était pas suffisant pour couvrir ses besoins de base, a été
convoqué à la 3e. unité de la police à Santa Clara
vendredi dernier 14 mars et accusé d'oisiveté présumée,
en lui donnant un avertissement.
Rojo Arias a dit à ce reporter que l'officier qui l'a interrogé
n'a pas accepté son explication qu'il travaille dans une exploitation
agricole, dont son père est propriétaire, et dans des contrats
occasionnels avec le Fond de Biens Culturels et autres entités de l'Etat.
Ont été également convoqués à la station
de police des dizaines d'hommes, dans leur majorité des jeunes, pour des
motifs identiques, ce qui fait supposer une politique renouvelée des
personnes au pouvoir pour arriver à un plus grand contrôle sur la
population masculine spécialement.
Les personnes convoquées ont été averties que s'ils
continuent à ne pas avoir de lien de travail, ils peuvent être mis
en cause sous la dite Loi de dangerosité, selon laquelle un citoyen peut être
incarcéré pendant plusieurs années sans avoir commis aucun
délit.
Traduction: Genevieve Tejera
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