Vague
d'expulsions à Moa
HOLGUÍN, le 26 mars (Juan Carlos Garcell, APLO / www.cubanet.org) -
Madame Flérida Franco Zuñiga, 43 ans, a été expulsée
d'un cabinet médical de médecine générale abandonné,
où elle résidait, par des forces policières, des
fonctionnaires du Logement, de la Santé Publique et des membres du Parti
Communiste de Cuba, dans la municipalité minière de Moa, dans la
province de Holguín. Madame Franco y habitait avec ses trois fils de 4,
13 et 17 ans depuis le 15 juin de 2002, quand une tempête a rasé sa
maison, dans la localité de Centeno, à deux heures du matin.
"La maison, si on pouvait l'appeler ainsi, pour un peu nous tombe
dessus, moi et mes enfants. Je suis sortie en demandant de l'aide et les voisins
ont pu récupérer le peu de choses qui restaient. Ensuite, le
gouvernement m'a logé avec mes enfants dans un cabinet médical
qui était abandonné, jusqu'à ce qu'on trouve une solution à
mon problème", raconte madame Franco.
"Le 21 mars dernier continue-t-elle à raconter - un
commando de la police, la juriste du ministère de la Santé
Publique dans la localité, nommée Marcia, avec des fonctionnaires
du Logement, des militants du Parti, et une ambulance avec plusieurs médecins,
se sont présentés au cabinet à 3 h. de l'après-midi
et ont commencé à jeter les affaires dans la rue, celles-ci
glissaient comme des ordures. Ensuite ils les ont montées sur un camion
et les ont emportées chez ma mère, dans la rue Pedro Soto Alba,
dans le quartier La Playa, à Moa".
Selon le témoignage de madame Franco, ses trois fils souffrent de
différentes maladies. L'aîné, 17 ans, a un déséquilibre
nerveux; celui de 13 ans souffre d'allergie et celui de quatre souffre de
malnutrition, pour cela le médecin lui a ordonné un régime
alimentaire qu'il ne fait pas en ce moment.
"Un grand nombre de personnes - continue Flérida ont été
témoins de l'expulsion et de la façon dont ils m'ont maltraité
moi et mes enfants. L'un d'entre eux, celui de 13 ans, a reçu des légères
lésions à un bras. Tout le monde protestait et se manifestait en
demandant justice et en clamant les droits de l'homme".
D'autre part, ce même jour on apprenait deux autres expulsions dans la
municipalité minière de Moa. L'une dans le quartier Caribe et
l'autre dans le quartier Rolo Monterrey. Pendant ce temps, dans le quartier
Colorada Vieja, madame Diomilda a été menacée d'expulsion
pour un achat illégal supposé.
"A Cuba a indiqué Diomilda - le citoyen n'a pas le droit
de vendre librement son logement à qui il veut et au prix qu'il désire,
car selon les lois, sont illégaux l'achat et la vente de logements aux
nationaux et aux étrangers de la part du citoyen cubain".
Traduction: Genevieve Tejera
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