Andy Richard Díaz
Flores : l'enfant oublié de Güines
José Izquierdo, Grupo Decoro
GÜINES, mars (www.cubanet.org) - La perte d'un être aimé
représente pour la famille un dommage irréparable. Encore plus
s'il s'agit d'un enfant. Cette créature tendre si attachée à
l'amour de la famille, où nous sommes tous responsables de ses soins, de
son éducation. Enfin de veiller sur le développement normal de sa
personnalité.
Ce sont par ces moment amères que transitent monsieur Luis Miguel Díaz
Morales et son épouse Olga Lidia Flores Gil, parents de l'enfant Andy
Richard Díaz Flores, décédé le 26 janvier dernier
dans un accident mortel qui a eu lieu à l'école primaire "Antonio
Briones Montoto", de Güines, municipalité située au sud
de La Havane, quand un mur en mauvais était s'est écroulé,
en causant la mort instantanée de l'enfant et des blessures graves à
trois autres mineurs, parmi eux le frère d'Andy, Miguel Ángel, 12
ans.
Un mois après le lamentable évènement, nous avons
interviewé madame Flores Gil, qui travaille comme employée du
motel "El río", de cette localité, dans le but de savoir
ce qui a eu lieu suite à ce cas, de la part des autorités
gouvernementales de Güines.
P: Quelle réponse avez-vous reçu des autorités sur les
faits qui ont causé la mort de votre fils ?
R: Aucune. Voyez, chez moi personne ne s'est présenté pour se
préoccuper, même pas pour notre état d'âme. Aussi bien
le père de l'enfant comme moi sommes sous traitement psychiatrique.
P: Avez-vous fait des réclamations aux instances supérieures,
pour exiger la responsabilité des organismes impliqués dans
l'accident ?
R: 15 jours après la mort de mon fils, son papa a envoyé des
lettres dirigées à Pedro Sáenz Montejo, premier secrétaire
du Parti Communiste de Cuba à La Havane et à Fidel Castro lui-même
au Conseil d'Etat. Jusqu'à présent nous n'avons reçu aucune
réponse.
P: Quelle attention vous a donné la Direction Municipale d'Education
et le gouvernement local ?
R: Ils nous ont ignorés. Ils ne se sont même pas intéressés
à l'état de santé de mon autre fils, Miguel Ángel,
survivant de l'écroulement qui reçoit encore des soins médicaux
à La Havane.
P: Pensez-vous que l'accident aurait pu être évité ?
R: Bien sûr que si. La direction de l'école savait que le mur était
en mauvais état. En plus de nombreuses fois plusieurs parents se sont
plaints aux assemblées de rendement de comptes et autres dépendances
du Pouvoir Populaire.
P: Attendez-vous une réponse rapide et convaincante du parti dans la
province ou du Conseil d'Etat ?
R: Je ne sais pas quoi dire. Nous sommes très préoccupés
pour le retard. Mais il y a une chose certaine : Nous réclamerons justice
jusqu'à arriver à ce que les coupables paient pour le malheur qui
endeuille notre foyer.
P: Croyez-vous que la détérioration continuelle de la société
cubaine ait eu une influence sur le niveau d'indolence montré par le
gouvernement de Güines au sujet de la mort de l'enfant ?
R: Oui. Ici malheureusement on a perdu les valeurs humaines. Ceux qui à
Cuba sont chargés de la responsabilité d'obéir aux lois
ignorent les réclamations des personnes humbles comme nous.
Andy Richard Díaz Flores vivra dans le souvenir de ses parents, sa
famille et les bonnes personnes qui l'ont vu naître, grandir et jouer dans
le quartier "Leguina", bien que pour beaucoup de personnes indolentes
Andy ne soit que l'enfant oublié de Güines.
Traduction: Genevieve Tejera
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