Jatibonico
m'appelle
LA HAVANE, mai (www.cubanet.org) - Ce 20 mai, à La
Havane, j'ai entendu, par l'intermédiaire de Radio
Martí, le président George W. Bush qui félicitait
les Cubains pour l'arrivée du 101e anniversaire de
l'indépendance de Cuba.
Ce fut agréable, il est très bon d'entendre
bien parler de cette grande date de l'histoire de notre pays,
parce que bien que le gouvernement actuel de Cuba le veuille
ou non, le 20 mai est le jour de notre indépendance,
c'est le jour de notre république.
Par hasard ce jour-là j'avais rendez-vous pour aller
à la Section d'Intérêts des Etats-Unis
pour m'asseoir devant un ordinateur et avoir, pendant un moment,
accès à Internet. Les journalistes indépendants
et les opposants qui le désirent ont cette possibilité.
Si l'un de nous avait un ordinateur connecté à
Internet à la maison serait ajouter des points à
la possibilité toujours réelle d'aller en prison.
Les gens appellent l'acte d'"entrer" à Internet
"naviguer" ou " se submerger". Mois réellement
ce que je fais c'est de me tenir sur le bord parce que je
connais pratiquement rien en informatique. Par ici, quand
tu ne sais rien de quelque chose on dit que tu es 'gauche
en la matière". Je ne sais pas si c'est en relation
avec des positions politiques cela de la droite ou de la gauche,
mais on ne peut pas nier que la phrase définit bien
la situation.
De toutes façons, pour moi "me tenir sur le
bord" est très important parce que cela me donne
l'occasion de recevoir ou d'envoyer un courrier électronique,
et quand on peut échanger des messages avec d'autres
personnes, surtout avec des amis et des membres de la famille
qui sont géographiquement un peu loin, c'est toujours
bon.
Mais bien, comme j'habite un peu loin de la Section d'Intérêts,
normalement je dois prendre deux moyens de transport en commun
pour aller à cet endroit. A cette occasion, je suis
monté vers les 1:25 de l'après-midi, déjà
en seconde phase, dans la rue Belascoaín, sur un autobus
de la ligne 20 qui était débordé par
un chanteur, dont la voix sortait avec beaucoup de décibels
de l'appareil du conducteur du véhicule.
C'était la voix de Willy Chirino, interprète
très populaire à Cuba, dont la musique, malgré
cela, n'est pas diffusée à la radio et la télévision
de l'Ile, en disant qu'il voulait qu'on lui parle de "Jatibonico,
Colón et Coco Solo". Vraiment, cela m'a donné
l'idée, malgré tout, que c'était un bon
20 mai.
Mais ce fut encore mieux quand le 21, à environ 10
heures 20 du matin, tandis que je marchais dans une rue havanaise,
j'ai entendu de nouveau très haute la voix de Chirino
qui depuis un autre appareil sur le balcon d'une maison, disait
de nouveau "Jatibonico m'appelle".
A ce moment là je me suis souvenu des paroles d'une
autre de ses chansons et je me suis demandé : "Ca
se pourrait que réellement cela va arriver"? cnet/13
Traduction: Genevieve Tejera
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