En
augmentation la solidarité envers les prisonniers de conscience
LA HAVANE, le 5 juin (www.cubanet.org) - Malgré les
menaces de la Sûreté de l'Etat, les démonstrations
de solidarité et de soutien à faveur des prisonniers
politiques et de consciente augmentent et se multiplient dans
toute l'Ile, on informé à La Havane des sources
dissidentes.
"Des dizaines d'organisations défendant les
droits de l'homme et d'opposition ici dans l'Ile, ont créé
et promu leurs propres mécanismes pour aider les prisonniers,
comme réponse immédiate à la dernière
vague de répression que le régime a déchaînée
contre l'opposition interne", a affirmé le Président
du Parti Pro Droits de l'Homme de Cuba Antonio Diasquintanal
Fernández.
"La Ligue Civique Martienne, le Collège de Pédagogues
Indépendant de Cuba, l'association de prisonniers politiques
"Pedro Luis Boitel", et la Centrale Chrétienne
Indépendante de Cuba, avec des dizaines de groupements,
ont réorganisé les comités de soutien,
et avec plus de soins que jamais ils rassemblent tout ce qui
peut aider nos frères prisonniers", a indiqué
le dissident.
"Cette situation a réussi à ce que nous
soyons tous unis. Il importe peu que le prisonnier soit un
journaliste ou un opposant, ce qui est important c'est la
solidarité que se forme dans tout le pays en faveur
de tous les détenus", a dit Laura Pollán
Toledo, épouse du journaliste indépendant Hector
Maseda Gutiérrez, condamné à 20 ans de
prison.
"Les gens humbles ont eu pour nous des égards
de première catégorie, sans ressources et sans
que nous nous connaissions bien", a assuré pour
sa part Beatriz del Carmen Pedroso León, épouse
du communicateur alternatif Julio César Gálvez,
condamné à 15 ans.
"Bien que lorsqu'il pleut la maison se mouille à
l'intérieur, ils m'ont attendu à la gare des
trains de Villa Clara, ont porté mes valises et comme
la nourriture que j'apportais pour Julio s'était abîmée,
ils ont fait la cuisine pour mon époux", a indiqué
la dame qui est aussi journaliste.
Selon Alejandrina García de la Riva, son époux,
Diosdado González Marrero, condamné à
20 ans de prison à Pinar del Río, envoie un
salut très affectueux 'à tous ceux qui en des
moments comme ceux-ci s'occupent d'avoir des égards
envers les familles de nous tous'".
"Grâce à l'aide de la dissidence de cette
province, j'ai pu apporter une ampoule et une douille à
mon mari, parce que sa cellule était dans l'obscurité",
a-t-elle ajouté.
"Même les voisins qui sont communistes se sont
très bien comportés avec moi", a signalé
de son côté Julia Núñez Pacheco,
épouse du journaliste incarcéré Adolfo
Fernández Sainz.
"A Holguín, où se trouve mon époux,
de nombreuses familles qui ne m'avaient jamais vue, et d'autres
qui ne me connaissaient même pas ni moi ni mon mari,
se sont offertes pour me donner l'hospitalité",
a-t-elle ajouté.
"Avec le soutien, l'aide, la préoccupation et
le concours de tous les cubains libres à Cuba et en
exil, nos frères prisonniers ne se sentiront jamais
ni seuls ni oubliés", a déclaré
pour sa part la présidente en fonction du Parti Démocratique
30 Novembre "Frank País", Belkis Bárzaga
Lugo, soeur de Mijail Bárzaga Lugo, condamné
à 15 ans de prison dans la province de Villa Clara.
cnet/41
Traduction: Genevieve Tejera
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