CUBANET

23 juillet, 2003



Dimanche de foire et violence policière

LA HAVANE, juillet (www.cubanet.org) - Une opération de police contre les "fuleros", individus qui achètent des dollars ou "fulas", sur la place de Marianao, où les agents de police ont fait preuve d'une grande violence, a provoqué la colère des personnes qui y étaient rassemblées et qui s'y trouvaient ce matin de dimanche pour y acheter des produits agricoles.

Les agissements violents des agents de police que des témoins on qualifiés de brutaux, a fait que la population - pour que cessent leurs mauvais traitements envers les détenus - leur crie abusifs ! assassins ! Jusqu'à quand devrons nous supporter cette dictature ! et ont donné des coups avec la main aux voitures de patrouille.

La place ou marché de Marianao, située sur l'avenue 51 (Calzada Real) et rue 124, dans la municipalité de la capitale du même nom, comme tous les dimanches de foire ou tous les dimanches de foire agricole, était pleine de monde et autour des marchants autorisés par le gouvernement se trouvaient ceux du marché noir offrant leur marchandise (chewing-gum, bonbons, cigarettes, chaussettes, mouchoirs, slips, fil dentaire, etc. et tout meilleur marché que dans les shopings).

Les "fuleros" en général opèrent aux alentours des maisons de change, mais aussi dans tous les endroits où il y a ne activité commerciale.

"Les policíers sont arrivés autour des dix heures du matin et tout le monde se mit à courir et même moi je me mis à courir et je n'avais rien à cacher puisque j'étais venu acheter le journal", a dit une femme qui dit les avoir vu depuis l'endroit où on vend des revues et des journaux du jour.

Camila, une jeune qui était là, assure qu'elle a vu un policier qui "a mis le petit noir dans la voiture de patrouille et a poussé sa tête entre les deux sièges de devant pour qu'il se donne des coups avec les leviers. Un groupe où j'étais y sommes allés et nous avons donné des coups et avons bougé la voiture pour qu'il arrête", affirme la jeune.

"L'autre jeune était amené par le garde qui lui donnait des coups en quantité. Il disait qu'ils ne lui donnent pas des coups qu'il marchait, mais rien, le type était comme un animal, les femmes nous lui disions ' laisse-le, mon gars, il est tranquille', et il ne s'occupait pas de nos suppliques", a indiqué une vieille dame qui va régulièrement au marché.

Jacinto est estropié à un bras, c'est un homme noir, sérieux. Un homme de Pinar del Rio qui habite depuis plus de soixante ans à Marianao. Il avait un poste dans ce marché" avant le cyclone de 1959 qui a duré quarante-quatre ans".

Selon lui et d'autres qui étaient autour de nous pendant que nous parlions :"Ce que je vois maintenant ne s'était jamais vu, les gens ne peuvent rien faire pour gagner leur vie, et celui qui travaille n'a pas assez pour vivre... il faut qu'il vole ?"

"Et celui qui ne sait pas voler que fait-il ? Il doit voir comment ses fils volent et ses filles se convertissent en 'jineteras' (prostituées) pour apporter à manger à la maison ? C'est la mode ! C'est ce qui est décent ?"
"Vous vous avez vu comment ils ont donné des coups à ces garçons pour acheter des dollars ? Evidemment ils sont dans toutes les manifestations et sont même de garde dans le comité. A quoi cela leur sert ?", a conclu Jacinto. Mais avant de s'en aller il ajoute : "Il faudra qu'ils s'accroupissent de plus en plus et finalement il continueront à avoir des coups au postérieur comme nous tous".

Le fait qui a eu lieu au marché de Marianao n'est pas isolé, il fait partie de la tragédie sociale du cubain, il se répète et le peuple indique qu'il n'est pas d'accord.

Dans l'avenue du Prado, presque en face du Capitole s'est produit un incident similaire, et la population a réagi de la même manière.

Un viril homme qui revend des journaux a dit : "La chose est devenue mauvaise, si mauvaise que je suis parti et je me suis assis sur un banc du parc central jusqu'à ce que tout de passe".

Une femme qui a plus de soixante ans a indiqué : "Les chrétiens nous ne pouvons pas nous croiser les bras devant ces situations", a-t-elle dit en se referant à l'acte de violence provoqué par la police près du Parc Central". "Tous les tours nous faisons une chaîne de prières pour que cesse la violence dans les rues de cette ville. Pour le moment c'est ce que nous faisons et nous demandons à toutes les mères cubaines qu'elles s'y joignent et prient pour que cesse la violence. Nous nous nous ouvrons vers le monde et nous avons besoin que le monde s'ouvre à Cuba, pour que se termine l'intolérance et la méchanceté". cnet/01


Traduction: Genevieve Tejera

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