Dénonciation
de traitements cruels dans la prison Andrés Voisin
GÜINES, le 20 janvier (José Izquierdo, Grupo Decoro /
www.cubanet.org) - Un groupe de reclus incarcérés dans la prison
Andrés Voisin, située dans la région de Güines connue
comme Juan Borrell, ont dénoncé les traitements cruels qui leur
sont infligés par les fonctionnaires de ce pénitencier situé
sur la côte sud de la province de La Havane.
Selon Heriberto Correa, président du Mouvement de Droits de lHomme
10 de Diciembre, les prisonniers font des travaux forcés pendant 12
heures par jour en nettoyant la canne à sucre.
En plus, la nourriture que lon donne aux prisonniers est des plus
mauvaises, puis quelle manque de protéines et de graisse, ce qui
oblige les reclus à échanger de la nourriture pour des cigarettes
avec les paysans et autres habitants de cette zone rurale.
Correa a eu une conversation avec quelques prisonniers de la prison Andrés
Voisin pendant un séjour quils ont fait à lusine sucrière
Osvaldo Sánchez, et ceux-ci ont informé lactiviste sur le
manque de médicaments et dautres fournitures médicales dans
le pénitencier, et les mauvais traitements physiques que leur infligent
les fonctionnaires de lordre intérieur (connus par les initiales
FOI).
Pour cela et dautres mauvais traitements, la prison Andrés
Voisin est considérée une des geôles de plus grande rigueur
de la province de La Havane.
"Lun de ces prisonniers, que ses compagnons appellent avec le
pseudonyme El Nata, ma dit : 'Mon frère, nous ne savons pas comment
nous allons faire face à cet hiver. Nous sommes sur la côte et il y
fait froid. Beaucoup dentre nous navons pas de couverture pour nous
protéger. En plus, la tuberculose laisse des traces irréversibles
chez quelques-uns, et le déficit dantibiotiques contribue à
la propagation de la maladie'", a ajouté Correa.
Des organisations cubaines qui défendent les droits de lhomme
considèrent comme lune des plus insalubres la prison Andrés
Voisin, où a été incarcéré le général
de brigade Patricio La Guardia, condamné par le gouvernement en 1989 à
30 ans de privation de liberté pour sa participation présumée
aux évènements qui ont amené larrestation et lexécution
en les fusillant de quatre hauts officiers, parmi eux Tony de La Guardia et le général
de division Arnaldo Ochoa.
Traduction: Genevieve Tejera
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