CUBANET

22 avril, 2003



Ils ont pris toutes les économies de toute une vie

Miriam Leiva

LA HAVANE, avril (www.cubanet.org) – Le Ministre des Affaires Etrangères de Cuba, Monsieur Felipe Pérez Roque, dans une conférence de presse le 9 avril, a offert pour la première fois des renseignements sur les jugements très sommaires à 75 activistes pacifiques des droits de l'homme, journalistes et économistes indépendants et opposants pacifiques effectués du 3 au 7 avril.

Les détentions on commencé le 18 mars et seulement maintenant on a communiqué à la population dans une courte note de presse, qu'on faisait prisonniers plusieurs dizaines de dissidents.

Le ministre a indiqué que tous les accusés ont su à l'avance leurs accusations, ils ont eu droit à nommer des avocats et à être entendus pendant les procès. Souvenons-nous que ces procédures ont été effectuées avec peu d'heures de préavis. La demande fiscale a été livrée aux accusés dans les endroits où ils étaient incarcérés et ils ont pu la donner à leurs familles pendant des visites programmées auparavant. Pour cette raison ils ont eu à peine le temps suffisant pour nommer les avocats. Ces défenseurs ont du étudier les cas et se préparer de façon précipitée, ce qui n'a pas permis, dans la plupart des cas, pouvoir visiter les accusés dans les prisons. Ils ont du parler avec eux seulement quelques minutes avant le début des procès. Evidemment, la rapidité a rendu impossible de présenter des témoins de la défense. Malgré cela, les procureurs ont eu plus de 10 jours pour préparer leurs accusations.

Chaque procès a duré entre18 et 6 heures. Approximativement deux jours après, les sentences ont été données aux familles dans les Tribunaux Provinciaux, et non pas aux accusés personnellement dans le tribunal. La plus grande partie des déclarations des inculpés ont été écartées, comme est évident dans ces documents.

Le ministre a signalé que les séances avaient été publiées et que la moyenne des participants était de 100 personnes par procès. Oui, les salles étaient pleines d'inconnus convoqués par le Gouvernement, évidemment membres des Comités de Défense de la Révolution, du Parti Communiste, la Sûreté de l'Etat et autres. Les amis et voisins des prisonniers n'ont pas eu la permission d'entrer. En ce qui concerne les membres de leurs familles, leur nombre a été limité.

Le fils aîné de Pedro Pablo Alvarez a eu l'entrée interdite, ainsi que deux nièces d'Oscar Espinosa Chepe. Ils sont restés sur les trottoirs des Tribunaux respectifs, éloignés par les agents de la Sûreté de l'Etat et la Police.

Les témoins du ministère public ont été, en général, des personnes qui identifiaient difficilement les accusés, et leurs inculpations ont été sans substance. Par exemple, quelques-uns disaient avoir vu les accusés parler avec des membres du congrès, sénateurs et autres personnalités américaines, mais n'avaient pas entendu ce qu'ils disaient ou ne comprenaient pas l'anglais. La majorité des accusés ne parlent pas non plus cette langue. Et pourtant eux parlaient dans un cubain argotique et, et bien souvent, j'ai du traduire les conversations.

Monsieur Pérez Roque s'est référé aux quantités d'argent reçues par l'intermédiaire de l'Agence Transcard, qui fonctionne par les banques du gouvernement de Cuba. Il a aussi mentionné l'argent confisqué dans les maisons. Attention ! N'essayez pas d'additionner les deux chiffres.

Celui qui serait un agent d'une puissance étrangère, la première chose qu'il ferait, serait de bien cacher la preuve de son délit. Les somme discrètes ont été trouvées dans des endroits faciles à trouver. Comme a été indiqué par le ministre l'argent se trouvait mal caché. Il était là dans les foyers; discrètement placé. De plus, à partir de maintenant, qui pourra faire confiance au Système Bancaire du Gouvernement de la République de Cuba.

Des économies de toute une vie de travail d'Oscar Espinosa Chepe et les miens, son épouse Miriam Leiva Viamonte ont été confisquées. Ils sont risibles comparés avec plus de 30 ans de travail à lui et environ 25 du mien. Nos voisins savent que c'est le résultat de la vente légale de notre voiture qui était alors nouvelle, de ses collections de timbres, des envois de nos familles à l'étranger. Seulement une petite portion correspondait au paiement de ses essais et articles comme économiste et journaliste indépendant, et des miens. Qui peut s'enrichir avec les 15 et 25 dollars payés par Cubanet et Encuentro en la Red, respectivement ?

Pour son programme hebdomadaire "Charlando con Chepe" et d'autres transmis par Radio Martí, jamais il n'a reçu un centime, en premier lieu parce qu'il ne le voulait pas. Son seul intérêt pour parler sur cette station était que le peuple de Cuba, grande audience permanente, connaisse ses analyses objectives et ses propositions constructives, que le gouvernement actuellement établi à Cuba pourrait mettre en pratique dans le but de palie la crise qui depuis plus de 13 ans est connue comme Période Spéciale.

Le ministre s'est référé à l'augmentation du niveau de vie. Oscar Espinosa Chepe ne peut pas avoir augmenté son niveau de vie à cause de sa nature austère. Mais fondamentalement parce que depuis le berceau dans une famille laborieuse il a appris des choses sur leurs biens : pharmacies, maisons, immeubles, argent, obtenus à force d'application et d'honnêteté. Ses parents ont vu leurs biens confisqués pendant la décennie de 1960. Malgré cela, Chepe est resté dans sa patrie, et a essayé de contribuer à améliorer les conditions de vie du peuple cubain, et la prospérité générale de Cuba.

Oscar a été diplomate, mais il n'a pas travaillé dans le Ministère des Affaires Etrangères, comme les mots de monsieur le Ministre ont suggéré. Il a été pendant de nombreuses années Chef de Service au Comité d'Etat de Collaboration Economique, et a travaillé comme Conseiller Economique à l'Ambassade de Cuba en Yougoslavie (1984-1987). Il a aussi beaucoup voyagé, et a discuté et initié avec le pouvoir de l'Etat de nombreux crédits pour des centaines de millions de roubles convertibles. Il n'a jamais été connu comme gaspilleur ni capable de malversation de l'argent public. Les audits effectués dans son bureau de Belgrade furent impeccables.

Quand en 1992 le Gouvernement l'a expulsé de la Banque Nationale de Cuba à cause de ses opinions économiques, et moi du Ministère des Affaires Etrangères et lui du Parti Communiste de Cuba pour n'avoir pas abandonné "un sujet contre-révolutionnaire", nous avions un compte à la Banque Populaire d'Epargne de la République de Cuba. Avec cet argent nous avons vécu avec austérité. Pendant des années, mois j'ai donné des cours d'anglais comme professeur particulier avec licence, comme complément à notre budget et de celui de ma famille. L'argent confisqué maintenant était l'épargne de toute la vie, nous le gardions pour faire face à un avenir incertain. Au moins la moitié me correspond.

J'invite tous ceux qui veulent connaître notre luxe supposé de 28 ans de mariage à visiter mon tout petit appartement, et à vérifier notre existence modeste, réelle et non pas feinte. Adresse : Calle 39/A No. 4212, Appartement 3, entre 42 et 44, Playa, La Havane, Cuba. Rien n'a changé depuis qu'ils ont emmené Oscar Espinosa Chepe aux cachots du Quartier Général de la Police Politique, à Villa Maristas

Traduction: Genevieve Tejera

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