Présentation
par un prisonnier de conscience d'un cahier de réclamations
SANTIAGO DE CUBA, le 27 août (www.cubanet.org) - "Des
rats, des cafard, des mouches, des mille-pattes, des moustiques
et des animaux nuisibles de toutes sortes campent à
leur volonté ; ce sont des vampires, il n'y a pas un
jour où je n'en attrape un qui soit rempli de mon sang",
a indiqué le prisonnier de conscience José Gabriel
Ramón Castillo dans une lettre au directeur de la prison
de jeunes de Villa Clara, le premier lieutenant Dagoberto
Chaviano, où il réclame de meilleures conditions
de vie pour ceux qui y sont enfermés, en grande partie
des jeunes de moins de vingt-sept ans et endroit où
ils purgent une peine de vingt ans de privation de liberté,
après la vague de répression de mars dernier
qui a mis derrière les barreaux soixante quinze opposants
pacifiques et journalises indépendants cubains.
Une hygiène adéquate, une meilleure qualité
alimentaire, un ventilateur électrique, une radio,
un téléviseur, un ordinateur, une table de travail
et l'accès libre à Internet, sont quelques unes
des demandes que dans l'ordre personnel il exige qu'on lui
accorde dans sa petite et chaude cellule d'isolement, où
il devra rester au moins deux ans, avec le régime de
sévérité maximale qu'il s'est vu imposé
dans cette prison de la ville de Santa Clara.
La base de ses demandes vient du concept mondialement accepté
de la privation de liberté, qui "sans aucun doute
est une question de droits de l'homme", dit-il et il
continue : "Selon la sociologie politique contemporaine,
la privation de liberté consiste en l'élimination
du mouvement social (
) il n'a d'autre but que celui
de punir. Il est clair qu'il ne s'applique pas pour conserver
en aucune façon l'ordre social (institutionnelle) parce
que l'ordre social change, mais pour faire valoir ce qui est
établi (...) Ainsi sont les choses, les droits de l'homme,
recueillis dans la déclaration universelle, se maintiennent
indemnes dans la personne privée de liberté".
En un autre endroit il dit qu'il désire qu'on lui
apporte une aide spirituelle étant donné sa
condition de catholique pratiquant. "Puisque l'Eglise
Catholique n'a pas le droit de visiter les prisons cubaines,
je demande l'autorisation de recevoir à cet effet de
l'aide de la dénomination chrétienne autorisée".
Le directeur de l'Institut Indépendant Culture et
Démocratie consacre une partie de son temps à
faire connaître aux reclus la Déclaration Universelle
des Droits de l'Homme, comme méthode primaire d'enseignement
des libertés individuelles de tous les êtres
humains.
Puisque ces activités ont été menacées
par des officiers en disant qu'ils peuvent perdre les visites
trimestrielles accordées à leurs familles s'ils
persistent à les avoir. Malgré cela, on s'apprête
à organiser prochainement un tournoi d'échecs
à distance parmi les prisonniers du pénitencier,
comme il a fait savoir dans son appel téléphonique
correspondant au mois de juillet.
D'autre part, on a su que le recours en cassation, interposé
en sa faveur par maître Daysi Sánchez Vinent
en avril, est resté sans réponse. La sanction
contre maître Ramón Castillo comprend le délaissement
de son épouse et de sa fille, puisqu'il prévoit
la confiscation du logement où il habitait avec elles,
dans la ville de Santiago de Cuba, à plus de six cent
kilomètres de la prison où aujourd'hui il se
trouve. Cnet/48
Traduction: Genevieve Tejera
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