Les
opposants pacifiques cubains commémorent l'anniversaire du
'Maleconazo'
LA HAVANE, le 6 août (www.cubanet.org) - Le neuvième
anniversaire de l'explosion sociale conne sous le nom de "El
Maleconazo", a été commémoré
dans la capitale cubaine par les opposants pacifiques des
mouvements Municipalités de Cuba des Droits de l'Homme,
Alternative Républicaine et Au Sauvetage pour la Liberté
et la Démocratie.
Les opposants pacifiques ont publié un communiqué
dans lequel ils indiquent : "Le Maleconazo a été
la plus grande manifestation à Cuba contre le régime
de Castro. Il a été une protestation spontanée
de milliers de Havanais qui fustigés par la situation
économique, la discrimination raciale, l'apartheid
tourístique, se sont lancés dans les rues en
demandant la liberté et la fin de la dictature".
Dans le club de dissidents du Parc Central, situé
dans la municipalité de la capitale la Vieille Havane,
a eu lieu un atelier de désobéissance civile
en se souvenant de la démonstration de désobéissance
civile du 5 août 1994 qui fut spontanée et à
laquelle se sont joints des habitants de tous les endroits
de la capitale, quand ils apprenaient la nouvelle.
Pour leur part, plusieurs groupes d'opposants pacifiques
et de défenseurs des droits de l'homme se sont réunis
au siège de la Commission Cuba, dans cette capitale,
pour commémorer le fait.
Virgilio Marantes Guelmes, du mouvement "24 de Febrero",
s'est souvenu que ce jour là a débordé
la colère contenue à cause des limitations de
la liberté, les problèmes économiques
et sociaux et autres résultats de la gestion du gouvernement
de La Havane, et des centaines de personnes, dans un acte
de désobéissance civile sans précèdent,
sont sorties dans la rue en réclament leurs droits,
tandis qu'elle cassaient des vitrines, criaient des devises
d'opposition et demandaient la liberté.
Agapito Alvero Padrón, secrétaire général
de la Centrale Syndicale Chrétienne, a dit qu'a ce
moment là il n'y a pas eu d'explosion sociale massive
parce que la société civile ne possédait
pas encore l'atout politique et stratégique qui l'identifie
aujourd'hui et a assuré que si aujourd'hui arrivait
un fait similaire les conséquences seraient autres,
très favorables aux désirs de liberté
des citoyens.
De cette façon, et comme étant une formule
pour promouvoir par l'intermédiaire d'un processus
pacifique les changements inévitables que nécessite
la nation, María López, présidente de
la Commission Cuba et membre du Centre National de Formation
Syndicale et du Travail, a déclaré que l'on
doit continuer à ramasser des signatures pour soutenir
le Projet Varela, dans un acte civique selon la ligne que
suivent les groupes dissidents à l'intérieur
de l'Ile.
Henri Saumell Peña, ex prisonnier politique et président
du Mouvement Alternatif Républicain, a signalé
que "l'opposition pacifique, après la vague de
répression lancée en mars, a parmi ses nouveaux
défis celui de démontrer que nous sommes encore
en vie, que nous existons et que continuellement s'ajoutent
plus de personnes à notre cause".
Pendant l'acte on a informé que les prisonniers politiques
Miguel Galván Gutiérrez et Pablo Pacheco se
trouvent "plantados" (restent plantés) en
commémoration du neuvième anniversaire du Maleconazo,
tandis qu'ils purgent des peines dans la prison de grande
rigueur de Agüica, dans la province de Matanzas, pour
exercer leur droit à la libre expression.
La protestation populaire a été étouffée
par la force publique et les Brigades de Réponse Rapide,
dont les membres étaient armés de bâtons,
barres de fer et pierres, mais elle est toujours vivante dans
le souvenir des Cubains, surtout des havanais, bien que les
autorités aient toujours essayé de minimiser
cette explosion qui a bouleversé pendant plusieurs
heures la capitale cubaine. cnet/0126
Traduction: Genevieve Tejera
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