Crise
écologique : de la catastrophe à l'espoir
LA HAVANE, août (www.cubanet.org) - Les membres de
la Commission Cuba continuent à travailler à
la divulgation de différents courants esthétiques
et socioculturels et débats ouverts sur les problèmes
qui affectent le plus la nation, malgré l'atmosphère
de répression qui a amené l'emprisonnement après
des jugements des plus sommaires de 75 opposants pacifiques
et journalistes indépendants dans l'île.
Un exemple de cela est l'exposition de photos "Crise
écologique : de la catastrophe à l'espoir",
inaugurée dimanche dernier le 3 dans la maison qui
porte le numéro 168 de la rue Florida, dans le quartier
de la Vieille Havane Jesús María, siège
de la faculté civique "Reinaldo Arenas".
Les photographies exposées par l'exécutif de
l'Association Ecologique NATURPAZ, affiliée à
la Commission Cuba, constituent une des démonstrations
de la tâche civique d'un mouvement qui se consacre à
consolider ces espaces qui reflètent une société
en décadence, dont les fissures étiques et sociales
affectent d'amples secteurs de la population cubaine.
Des montagnes de décombres dans le centre de La Havane,
des bâtiments écroulés dans la Vieille
Havane, des fuites d'eaux d'égouts sur la Place de
la Révolution, des bâtiments dans des conditions
misérables habitées par des centaines de personnes,
ainsi qu'une pollution généralisée qui
contamine tout l'environnement de la capitale, passent - comme
un fléau qui ronge le pays - devant les yeux des personnes
qui visitent l'exposition.
Et au milieu de tout ce pandémonium, l'homme avec
ses contradictions sur le dos, sans trouver une assistance
civique qui l'aide à sauver ce qui est perdu, s'engouffre
dans les poubelles qui débordent pour chercher non
pas de quoi vivre mais aussi un espoir qui gît paralysé
parmi les ordures d'une société envahie par
l'abandon moral.
La rétine est également blessée par
les centaines de personnes qui mendient dans la ville, étendues
aux portes des maisons, dormant des les parcs, victimes de
l'alcool, la dépendance à la drogue, la vieillesse
et la folie, dans un système qui a déjà
beaucoup d'ordures accumulées et commence à
déborder et en arrive sur les rues et la réclamation
du public.
Même si les photographies ont été faites
par des amateurs, la réalité exposée
dépasse les niveaux artistiques et s'intègre
à un plan qualitatif avalisé par une fibre civiliste
qui va au delà du but créatif pour débarquer
avec succès au milieu de chaos social.
Comme son nom l'indique, l'exposition de photos attaque et
offre un salut à un environnement détérioré
par l'homme, soumis à la décadence du régime
et sujet à des transformations dans un avenir où
la démocratie ne sera pas seulement un écriteau
qui s'accroche aux murs ni la phrase récitée
par un enfant dans le coin de Marti de son école, ni
la raison pour aller en prison quand on prétend la
mettre à sa juste place. cnet/09
Traduction: Genevieve Tejera
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