CUBANET

8 août , 2003



Célia

LA HAVANE, juillet (www.cubanet.org) - Le 16 juillet l'âme de Célia Cruz est partie pour son rendez-vous avec l'Eternité. Son corps est resté un peu plus de temps parmi les mortels pour le dernier voyage. Celle-ci a été une année de deuil pour la culture cubaine. Nous commencé en janvier sans la présence Polo Montañés. Ensuite ce serait le départ du nonagénaire Francisco Repilado (Compay Segundo) suivi de la Reine de la Salsa. Après des années de silence sur sa personne, sauf dans des revues catholiques comme Palabra Nueva (No 51 de 1997), dans la presse officielle cubaine seulement est apparue une note concise, qui loin d'être tragique était condamnatoire.

Bien que cette Dame de la musique cubaine ait été absente et que même l'officialisme ait essayé de méconnaître son existence, maintenant il faudra qu'ils la mentionnent. C'est parce que le monde a exprimé sa douleur dans un véritable fleuve humain, depuis les plus humbles jusqu'aux personnalités connues.

Quand Célia décida de ne pas rentrer à sa Patrie en 1960 en profitant d'une tournée, il semble qu'elle prédisait ce qui allait venir. Certainement dans le sucrier de l'Ile il allait rester très peu d'espace pour autant de contenu de la saveur sucrée qu'elle annonçait constamment avec son Azúuucaaar ! Cette gaîté qui débordait de sa personne, serait essentielle pour les cubains qui par la suite sont arrivés profusément vers l'exil. Elle a ouvert les portes aux musiciens et chanteurs qui ont choisi pendant les décennies suivantes le même chemin. Mais en plus elle serait celle qui avec le plus de vitalité allait propager le rythme caribéen à l'extérieur de Cuba. Pendant les années 60 les cubains qui partaient du pays en mission d'études ou de travail étaient utilisés comme des ambassadeurs culturels. Ils emportaient avec eux des disques, du rhum et des cigares pour faire connaître la nouvelle culture révolutionnaire. Malgré cela, ce fut Célia Cruz qui a planté profondément notre musique dans le monde.

En 1978, dans la Baltique lointaine, nous l'avons conque nous un groupe de Cubains par l'intermédiaire d'amis chiliens et panaméens. Ils s'étonnaient que la salsera cubaine fût inconnue de ses compatriotes. Ainsi Célia est revenue avec nous à son pays natal. Nos anciens l'ont entendue de nouveau, après des années de silence et d'ignorance de son travail en exil. Et de certaine façon nous l'a rendue Oscar de León pendant son séjour inoubliable à Cuba.

Des années grises sont venues pour Cuba. Et elle était ici pour nous réjouir la voix stridente de la Négresse avec son 'tumbao', son 'pregon de yerbas', la siguaraya et le cumbara cumbara. Déjà les choses commençaient à être différentes. Le mur des interdictions a commencé à se fêler. Les cassettes faisaient entendre sa musique en n'importe quel endroit, même dans les locaux pour se divertir en monnaie forte. Ce n'est pas pour s'amuser que dans les carnavals de Camagüey qui ont eu lieu récemment qu'on a émis une note interdisant la diffusion de certains chanteurs dans des zones publiques. Parmi les interdis était la voix de Célia.

Avec l'exception de la revue catholique Palabra Nueva aucune publication dans l'Ile ne faisait référence au travail artistique de la 'guarachera de Cuba'.

Maintenant beaucoup pleurent et se reflète le sentiment du départ de cette artiste emblématique. Mais il est beau d'être aimé et respecté de cette façon. Des millions de personnes se préoccupent de la santé d'une personne estimée et veulent savoir s'ils l'auront encore plus de temps avec eux. Il n'est pas morbide de spéculer sur l'état de santé de quelqu'un qui nous est antipathique et qu'on voudrait qu'il s'en aille enfin. C'est la clé de ceux qui nous donne autant de bonheur. Ils nous sont indispensable.

Mais tout a une fin. Le plaisir de l'art Célia était de trop, non seulement pour sa Cuba bien aimée, mais aussi pour ce monde. Pour cela le Seigneur l'a rappelée, pour qu'elle répande à pleines mains cette joie aux saints qui peuplent le Ciel. Eux aussi ont besoin de sont chant infini. cnet/43


Traduction: Genevieve Tejera

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