Harcèlement et limitation de
mouvements envers un dissident pacifique
LA HAVANE, le 11 octobre (Hector Maseda, Groupe Decoro) La police
politique a arrêté et menacé José Manuel Rio,
coordinateur national du Groupe de Soutien du Collège de Pédagogues
Indépendants de Cuba, comme a dénoncé Juan Carlos Follo, président
de ce groupe non gouvernemental.
La détention a eu lieu mercredi 27 septembre dans la communauté
paysanne de Valle Elena, territoire municipal de Santa Cruz del Norte, province
de La Havane, où résident Rio et sa famille.
« Ceci arrive fréquemment à José Manuel », a
déclaré un voisin de l'endroit qui a préféré
ne pas être identifié. « La police et la Sûreté
de l'Etat connaissent ses activités pacifiques opposées au régime
et ne le laissent pas tranquille. Est alarmante, l'attitude qu'adopte l'appareil
répressif contre un monsieur d'un certain age qui ne fait de mal à
personne, seulement il critique ce qui est mal fait ».
Pendant les interrogatoires auxquels a été soumis Rio, les
officiers ont insisté sur la visite qu'il a faite à Manzanillo,
province Granma, et comment il avait organisé un atelier du Collège
dans cette province, en préparation du Congres d'éducateurs Libres
qui a été prévu prochainement dans le pays.
Avant de le libérer, les agents lui ont rappelé qu'à
partir de ce moment-là il ne pouvait pas sortir de sa province sans
autorisation préalable de le faire, et spécialement on lui
interdisait d'aller dans les provinces orientales et à la ville de La
Havane, et ils ont beaucoup insisté sur le fait qu'une désobéissance
de sa part correspondrait à une arrestation, sa mise en examen et
l'emprisonnement pendant quelques années.
Juan Manuel Rio est un leader opposant pacifique qui habite depuis plusieurs
dizaines d'années dans cette commune, et il est aimé et respecté
par tous les habitants de la zone. Il s'est caractérisé pour défendre
les droits sociaux de sa communauté devant les actes arbitraires commis
par les autorités locales contre les paysans qui habitent là.
Comme par exemple les retards dans leurs démarches avec l'Association
Nationale de petits agriculteurs (ANAP), le manque de réponse à
leurs demandes devant les représentants du Pouvoir Populaire municipal,
les graves problèmes qu'ils subissent avec le manque de transport, le
manque de médicaments et une attention médicale déficiente.
Traduction: Genevieve Tejera
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